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Quelle est l’origine de cette fête ?
« Pourim » célèbre l’un des épisodes les plus heureux de la Bible : l’intervention d’Esther qui sauva le peuple juif de l’anéantissement, racontée dans le Livre d’Esther.
En 590 avant Jésus-Christ, aux temps anciens de l’Empire perse, Haman, premier ministre du roi Assuérus, avait obtenu un décret ordonnant l’extermination des juifs. Or, Assuérus avait pour épouse la belle Esther, juive elle-même, ce qu’il ignorait. À la demande de son oncle, Esther implora la grâce de son peuple auprès de son époux, lui dévoilant ses origines, au risque de sa vie. Avant cela, elle avait demandé aux juifs de jeûner pendant trois jours à cette intention. Assuérus retira son décret et condamna Haman à mort.
L’événement a eu lieu le 14 du mois de Adar dans le calendrier hébraïque, ce qui correspond cette année au 12 mars. C’est Haman lui-même qui avait tiré au sort le jour prévu du massacre des juifs. Cela a donné son nom à la fête, « Pourim » signifiant « tirage au sort ».
Quelle est l’importance de Pourim aujourd’hui ?
« Avec Hanoucca, Pourim est l’un des deux fêtes rabbiniques, car post-bibliques », explique le rabbin Moché Lewin.
Ces deux fêtes représentent aussi, selon ce rabbin, les deux schémas qui se reproduisent dans l’histoire : Pourim montre l’histoire du peuple qu’on veut détruire en tant que tel, comme cela s’est passé aussi pendant la Shoah.
Et Hanoucca, qui commémore la résistance spirituelle des juifs à qui les Grecs voulaient imposer leur culture et leurs croyances au IIe siècle avant notre ère, symbolise les atteintes à l’identité juive. Un épisode que la tradition juive relie à l’expulsion d’Espagne des juifs qui ont refusé de se convertir au catholicisme en 1492
Publié dans La Croix, lire la suite ici