Bilan après 3 ans de mandat et étude de la politique étrangère de la France au Moyen-Orient.
Elu en juin 2013 député de la 8ème circonscription des Français de l’étranger, qui comprend entre autres Israël, l’Italie, la Grèce et la Turquie, Meyer HABIB, est revenu sur son parcours et ses premiers pas à l’Assemblée nationale. Champion de la cause d’Israël, ami intime du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, ancien vice-président du CRIF, Meyer Habib a peu à peu trouvé sa place sans jamais renier le combat de sa vie : la défense des valeurs de la République et son plaidoyer pour Israël et le sionisme.
Membre de la Commission des affaires étrangères, ancien vice-président de la commission d’enquête sur les filières djihadistes puis de celle relative aux moyens mis en œuvre par l’Etat pour lutter contre le terrorisme, Meyer Habib n’a cessé d’exercer un contrôle sur la politique étrangère de la France au Moyen-Orient et s’est érigé en acteur important des relations franco-israéliennes. S’il ne fait pas de doute, selon le député, que la France est un pays ami d’Israël, le Quai d’Orsay reste prisonnier de trois idées fausses, qui pèsent sur nos orientations de long terme et nourrissent incompréhensions et faux pas diplomatiques, à l’instar de la récente affaire du vote absurde de la France à la résolution de l’UNESCO islamisant le Mont du Temple et le Kotel à Jérusalem.
Première idée fausse : le conflit israélo-palestinien est analysé à l’aune du droit international comme un conflit territorial quand il s’agit d’une guerre de civilisation portant sur l’existence même d’un Etat juif en Israël. Deuxième axiome erroné : le terrorisme qui frappe Israël est différent de celui qui ensanglante la France ou la Belgique alors que c’est le même terrorisme qui tue de Jérusalem à Orlando, de Paris à Istanbul. Enfin, Meyer Habib rejette le cynisme de ceux qui estiment que dans la guerre contre l’Etat islamique, contre le terrorisme islamique plus généralement, « l’ennemi de mon ennemi est mon ami ». Il appelle au respect des valeurs humanistes fondamentales et renvoie dos à dos djihadistes sunnites et djihadistes chiites comme les Mollahs iraniens ou le Hezbollah.
Meyer Habib a évoqué son attachement viscéral à Jérusalem, « capitale éternelle et indivisible » d’Israël et du peuple juif. Pour rappeler la centralité de Jérusalem dans l’identité juive, il a cité dans l’hémicycle le fameux verset 62 :1 d’Isaïe, qui était aussi son slogan de campagne en 2013 : « Pour l'amour de Sion je ne me tairai point, Pour l'amour de Jérusalem je ne prendrai point de repos » et évoqué l’impératif moral de lutter contre ce djihadisme intellectuel qui se déploie notamment à l’UNESCO à grands coups de négationnisme historique.
Mais le Député tire un bilan positif et note de vrais succès. Comme par exemple en décembre 2014, lors de la résolution portant sur la reconnaissance de l'État de Palestine, après un travail acharné auprès de ses collègues, le résultat a payé : 151 députés ont voté contre !
Enfin, le député a mentionné de nouveaux champs de coopération franco-israélienne qui se développent en dehors de la diplomatie traditionnelle. Il a notamment œuvré pour que la France, trop longtemps récalcitrante, s’inspire des méthodes israéliennes de lutte anti-terroriste, les meilleures du monde dans une démocratie confrontée au terrorisme depuis plus de 70 ans. Plusieurs voyages de délégations parlementaires ont ainsi été organisés et ces efforts se sont notamment concrétisés dans le nouveau schéma d’intervention du ministère de l’intérieur.