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Publié le 8 Septembre 2015

Contes des miroirs brisés, par Haviva Pedaya (*)

Très sympathique et détendant.

Par Jean-Pierre Allali
Originaire d'Irak, Haviva Pedaya vit désormais à Beer-Sheva, en Israël. Professeur à l'Université Ben Gourion du Neguev, cette intellectuelle réputée enseigne la kabbale et la mystique juive. Elle a reçu, en 2012, le prix Yehuda Amihaï. 
C'est un ouvrage très original qu'elle nous propose avec ce premier livre traduit en français où l'on retrouve la fraîcheur et la remarquable inventivité des plumes de l'État hébreu.
On trouve parmi ces contes savoureux qui nous transportent de Bagdad à Jérusalem en passant par la Finlande, des histoires de rois, de princes et de princesses, d'orphelines et de kabbalistes, d'ermites et de rabbins, mais aussi des aventures étonnantes comme celle de l'amour entre deux automates, un de bonne taille et l'autre, une babiole, celle de marionnettistes philosophes dépassés par leurs jouets, d'un talisman imprudemment cédé et de chapelets. Dans « L'homme aux animaux », à travers les relations entre deux enseignants, l'un issu d'une famille russe laïque et l'autre, une jeune fille venant d'un milieu kurde traditionaliste, c'est toute une ménagerie qui défile sous nos yeux : des chats, des chiens, des lapins, un hérisson et un  perroquet. Se pose alors la question : le judaïsme fait-il bon ménage avec les animaux ? 
On rencontre aussi l'assassin d'une ombre, Adam et Ève revisités et bien d'autres récits. Le tout traversé par la Shekhina et le Cantique des Cantiques.
Très sympathique et détendant.
Note :
(*) Éditions Matanel Avant-Propos. Traduit de l'hébreu par Tsivia Frank Wygoda. 2015. 304 pages. 20,95 euros.
CRIF