Un ouvrage majeur sur le maître à penser du judaïsme français de l’après-guerre, André Neher, vient de paraître : « André Neher, philosophe de l’Alliance » de Raniero Fontana paru aux éditions Albin Michel, fixe les connaissances de ce philosophe, historien et exégète.
La redécouverte – et le terme semble déconcertant tant le parcours de cet intellectuel juif est fondamental dans la pensée juive de langue française contemporaine – de l’œuvre d’André Neher est une tâche indispensable pour préserver l’identité culturelle du judaïsme français et éviter sa relégation à un passé auquel on ferait référence avec nostalgie.
Se référer à André Neher, à son œuvre abondante et exemplaire, s’avère une nécessité pour inscrire la pensée juive dans l’universel et lui donner les lettres de noblesse qu’elle mérite dans le grand débat des cultures. Condition indispensable également pour que les messages véhiculés par le judaïsme puissent être audibles de manière exogame pour ceux qui le considéreraient comme une reviviscence d’une spiritualité dépassée mais aussi de façon endogame pour tous les membres de la judaïcité qui, pour une raison ou une autre, se seraient écartés de la loi mosaïque...
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