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Publié dans le Figaro le 24 mars 2015
Dans son livre Frangin qui paraît le jeudi 26 mars, la comédienne tente de comprendre ce qui a amené son frère aîné à devenir cet homme aux idées extrémistes et ami de Dieudonné. Extraits.
Enfance : « En feuilletant une revue, je suis tombée sur des photos de camps de la mort. Un choc. Mon frère les a regardées avec moi, horrifié, lui aussi… « Agnès, tu te rends compte, si les Allemands avaient gagné, toi et moi on ne discuterait pas en français » »…
«Avec son ‘association', Alain rameute en se servant de la peur. Pas celle de la fin du monde, mais celle de la crise; la fin d'un monde d'argent, etc. Il rassemble les mécontents, les révoltés, les râleurs… qu'il hypnotise par son débit de paroles, l'utilisation de références historiques falsifiées. Et, pour se protéger et canaliser leur agressivité, il désigne une cible, un bouc émissaire: le Juif. Vieille rengaine. Il fait aussi du neuf avec un classique. On prend les mêmes et on recommence. Il exploite les vieux clichés éculés du juif usurier. Je ne suis pas historienne, mais faut-il rappeler que cette abominable légende du juif avide d'argent trouve son origine au Moyen Âge? Les Juifs à qui l'on interdisait l'accès à la propriété, de cultiver des terres et d'élever des troupeaux, accédaient plus facilement aux métiers d'argent que les catholiques se refusaient à accomplir, les jugeant impurs et en cela une menace pour le salut de leur âme. Les maux et les responsabilités dont on accable les Juifs sont des détournements et des réécritures de l'histoire. Ce que mon frère sait pertinemment»…
«Quand tu seras morte, on t'oubliera. Moi, je serai dans le dictionnaire, m'avait-il rétorqué un jour où je lui conseillais d'être moins agressif… Lire l’intégralité.
Source : http://www.lefigaro.fr/livres/2015/03/25/03005-20150325ARTFIG00027-agnes-soral-devoile-la-face-cachee-d-alain-soral.php