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Actualité Juive : Revenons sur la stratégie adoptée par le CRIF avant le vote de l’Assemblée nationale. Auriez-vous, d’emblée, fait preuve de fatalisme en pensant que l’issue de ce vote serait – quoi qu’il puisse être fait –inéluctable ?
Roger Cukierman : Non, il s’agit d’un combat que le CRIF a réellement mené. J’ai passé toutes ces dernières semaines à agir auprès du personnel politique. A l’Élysée et à Matignon d’abord pour faire en sorte que si ce vœu passe, il ne devienne pas une réalité. Chose que le Ministre des Affaires étrangères a confirmée par la suite. À l’Assemblée nationale et au Sénat ensuite, où nous avons mené une campagne intense, tant auprès des parlementaires socialistes que de ceux de l’UMP. J’ai notamment rencontré le Président de l’Assemblée Claude Bartolone, ainsi qu’Élisabeth Guigou et Bruno Le Roux qui sont les deux principaux responsables du texte. Et bien d’autres encore.
Malheureusement, l’immense majorité du PS était acquise à cette résolution et nous ne sommes pas arrivés à leur faire changer d’avis. Nous avons en revanche obtenu de meilleurs résultats auprès de l’UMP. Le groupe pensait dans un premier temps ne pas prendre part au vote, chose qui risquait d’aboutir à un vote unanime de l’Assemblée en faveur de cette résolution. Ils ont finalement participé à ce vote en s’exprimant, dans leur majorité, contre. En outre, nos délégations en régions, ainsi que toutes les associations membres du CRIF ont agi auprès de leurs parlementaires pour tenter de les convaincre… Lire la suite.