Tribune
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Publié le 1 Décembre 2014

L’Ambassadeur d'Israël, Prosor s’adresse à l’Assemblée Générale de l’ONU

Discours traduit par Gilberte Jacaret de la région Nice Côte d’Azur du B’nai B’rith France, publié sur le site du B’nai B’rith France le 29 novembre 2014

« M. le Président,

Je représente, ici, devant le monde, et avec fierté, l’Etat d’Israël et le peuple juif. Je me tiens ici, droit devant vous, car je sais que la vérité et la moralité sont de mon côté. Et cependant, je sais qu’aujourd’hui, dans cette Assemblée, la vérité sera bafouée et la moralité écartée.

Le fait est que, quand des membres de la communauté internationale parlent du conflit israélo-palestinien, toute logique et toute clarté morale disparaissent derrière un brouillard. Et la politique que nous pratiquons alors n’est plus réelle, mais surréelle. 

Le sempiternel centre d’attention qu’est devenu le conflit israélo-palestinien est une injustice pour les dizaines de millions de victimes de la tyrannie et du terrorisme au Moyen-Orient à l’heure où nous parlons, des Yazidis, des Bahaïs, des Kurdes, des Chrétiens et des Musulmans sont exécutés et chassés par des radicaux extrémistes au rythme d’environ 1.000 personnes par mois.

Combien de résolutions avez-vous adoptées la semaine dernière pour aborder cette crise ?

Combien de sessions spéciales avez-vous réunies ?

La réponse est zéro.

Qu’est-ce que cela signifie pour vous la vie humaine à l’échelle internationale ?

Pas grand-chose, mais cela en dit long sur l’hypocrisie de la communauté internationale.

Je me tiens ici, devant vous, pour dire la vérité.

Parmi les 300 millions d’Arabes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, moins d’un demi-pour cent sont véritablement libres, et parmi eux, comptez tous les citoyens d’Israël.

Les Arabes israéliens sont parmi les Arabes les plus éduqués du monde.

Ils comptent parmi eux nos meilleurs médecins et chirurgiens, d’autres sont élus dans notre Parlement, d’autres encore sont devenus des juges dans notre Cour Suprême.

Des millions d’hommes et de femmes au Moyen-Orient seraient heureux de pouvoir jouir de ces occasions et de ces libertés.

Et malgré tout, les nations, les unes après les autres, vont venir sur cette estrade, aujourd’hui, critiquer Israël- cette petite île de démocratie dans une région soumise aux fléaux de la tyrannie et de l’oppression.

Monsieur le Président,

Notre conflit a toujours porté non pas sur l’établissement d’un Etat de Palestine, mais sur l’existence d’un Etat juif.

Cela a fait, cette semaine, soixante-sept ans depuis le 29 novembre 1947, que les Nations Unies ont voté le partage de la terre entre un Etat juif et un Etat arabe. C’est tout simple.

Les Juifs ont dit oui. Les Arabes ont dit non.

Mais ils ne se sont pas contentés de dire non. L’Egypte, la Jordanie, la Syrie, l’Irak, l’Arabie Saoudite et le Liban se sont lancés dans une guerre pour annihiler notre Etat qui venait de naître.

Voilà la réalité historique que les Arabes sont en train de déformer. La faute historique des Arabes continue à se faire sentir – dans les vies perdues à cause du terrorisme et dans des vies effrayées par les intérêts bassement politiques.

Selon les Nations Unies, environ 700.000 Palestiniens ont été déplacés dans la guerre déclarée par les Arabes eux-mêmes. En même temps, quelque 850.000 Juifs étaient forcés de fuir les pays arabes.

Comment se fait-il que 67 ans plus tard, le déplacement des Juifs ait été complètement oublié par cette institution alors que celui des Arabes est, chaque année, le sujet d’un débat.

La différence est qu’Israël a fait le maximum pour intégrer les réfugiés juifs dans la société.

Les Arabes ont fait exactement tout le contraire.

C’est dans les nations arabes que les Palestiniens subissent la pire des oppressions.

Dans la plus grande partie du monde arabe, on leur refuse une nationalité, on s’attaque à eux et ils subissent une discrimination.

Ils n’ont le droit ni de posséder des terres ni de pratiquer certaines professions.

Et malgré tout, aucun – pas un seul- de ces crimes n’est mentionné dans les résolutions que vous avez sous les yeux…

Et, de nouveau, vous nous abandonnez aujourd’hui.

Chaque parlement européen qui a voté prématurément unilatéralement pour un Etat palestinien donne aux Palestiniens exactement ce qu’ils veulent : un Etat sans la paix.

Israël a malheureusement appris qu’écouter la communauté internationale peut entraîner de terribles conséquences.

En 2005, nous avons, unilatéralement, démantelé chaque colonie et déplacé chaque citoyen israélien de la Bande de Gaza.

Est-ce que cela nous a rapprochés en quoi que ce soit de la paix ?

Pas du tout. Cela a même ouvert la voie à l’Iran qui y a envoyé ses terroristes.

Un régime de terreur a ainsi été installé à notre porte.

Je peux vous assurer que nous ne recommencerons pas. Quand il s’agit de notre sécurité, nous ne pouvons ni ne voulons nous fier aux autres. Israël doit pouvoir se défendre seul.

M. le Président,

L’Etat d’Israël est la terre de nos ancêtres- Abraham, Isaac et Jacob. C’est la terre où Moïse a conduit le peuple juif, où David a construit son palais, où Salomon a construit le Temple juif et où Isaïe a eu la vision de la paix éternelle.

Pendant des milliers d’années, les Juifs ont vécu continuellement dans la terre d’Israël.

Nous avons subi la victoire puis la chute des empires assyrien, babylonien, grec et romain. Et nous avons subi des années de persécutions, d’expulsions et de croisades.

Le lien entre le peuple juif et la terre juive ne peut se briser.

Rien ne saurait changer une seule et unique vérité- Israël est notre terre et Jérusalem est notre capitale éternelle.

M. le Président,

Personne ne veut la paix plus qu’Israël.

Personne n’a besoin d’expliquer l’importance de la paix à des parents qui ont envoyé leur enfant défendre notre patrie.

Personne, mieux que nous autres, Israéliens, ne connaît les enjeux du succès ou de l’échec.

Le peuple d’Israël a répandu trop de larmes et a enterré trop de fils et de filles.

Nous sommes prêts à la paix, mais nous ne sommes pas naïfs. La sécurité d’Israël passe par-dessus tout.

Seul un Israël fort et en sécurité peut arriver à une paix totale.

Le mois dernier devrait montrer à tous qu’Israël a un besoin immédiat et pressant de sécurité.

Ces dernières semaines, des terroristes palestiniens ont tué avec des balles ou avec leur couteau nos citoyens et par deux fois ils sont entrés dans la foule des piétons avec leurs voitures.

Il y a à peine deux jours, des terroristes armés de haches et d’un fusil ont sauvagement attaqué des religieux juifs en train de faire leurs prières du matin.

Nous en sommes arrivés au point que des Israéliens ne peuvent même pas trouver un refuge loin du terrorisme dans le sanctuaire d’une synagogue.

Ces attaques ne sortent pas du vide.

Elles sont les résultats d’années d’endoctrinement et de provocation.

Un proverbe juif nous enseigne que : «  la langue a le pouvoir d’amener la mort et la vie »

En tant que Juif et Israélien, je sais pertinemment que lorsque nos ennemis disent qu’ils veulent nous attaquer, ils le pensent vraiment.

La charte génocide du Hamas appelle à la destruction d’Israël et au meurtre des Juifs dans le monde entier.

Pendant des années, le Hamas et d’autres groupes terroristes ont envoyé des terroristes avec des bombes dans nos villes, ils ont lancé des bombes sur nos villes et ils ont envoyé des terroristes pour kidnapper et assassiner nos citoyens.

Et qu’en est-il de l’Autorité palestinienne ?

Elle mène une systématique politique d’incitation.

Dans les écoles, on enseigne que la Palestine s’étendra du Jourdain à la Méditerranée.

Dans les mosquées, des leaders religieux répandent des documents malveillants accusant les Juifs de détruire des lieux saints musulmans.

Dans les stades sportifs, les équipes portent les noms de terroristes.

Et dans les journaux, des caricatures poussent les Palestiniens à commettre des actes de terreur contre des Israéliens.

Dans la plupart des pays du monde, les enfants grandissent en regardant des dessins de Mickey Mouse, en chantant et en dansant.

Les enfants palestiniens aussi, mais sur la télévision nationale palestinienne, c’est un personnage déformé, habillé comme Mickey qui danse avec une ceinture pleine d’explosifs et chante : «  Mort à l’Amérique et mort aux Juifs ! »

Je vous somme aujourd’hui de réagir et de faire quelque chose de constructif pour changer.

Dénoncez publiquement la violence et l’incitation à la culture de la haine.

La plupart des gens croient qu’au fond, le conflit est une bataille entre Juifs et Arabes ou entre Israéliens et Palestiniens.

C’est faux

La bataille à laquelle nous assistons est une bataille entre ceux qui sanctifient la vie et ceux qui célèbrent la mort.

A la suite de la sauvage attaque dans une synagogue de Jérusalem, on a célébré l’événement dans des villes et des villages palestiniens.

Les gens dansaient dans les rues et distribuaient des sucreries.

De jeunes hommes se faisaient photographier avec des haches, des haut-parleurs dans les mosquées lançaient des compliments et les terroristes étaient appelés « martyrs » et « héros ».

Ce n’est pas la première fois que nous avons vu les Palestiniens célébrer le meurtre d’innocents citoyens.

Nous les avons vus se réjouir  après chaque attaque terroriste sur des civils israéliens et ils ont même défilé dans les rues pour célébrer l’attaque du 11 septembre sur le World Trade Center ici même, à New York.

Imaginez un peu le type d’Etat que cette société produirait.  Est-ce que le Moyen-Orient a vraiment besoin d’une autre terreur-cratie ? Quelques membres de la communauté internationale contribuent à cette création »Lire l’intégralité.