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Ce génocide, qui est en particulier celui des Chrétiens et des minorités irakiennes, veut être plus généralement celui de tout ce qui n'entre pas dans le projet totalitaire de l'EI, notamment de tout ce qui touche de près ou de loin à l'occident.
Si l'Europe veut continuer à jouir de la paix qu'elle connait depuis 70 ans, il lui incombe d'agir sans attendre, de la même manière que les États-Unis décidèrent de s'engager aux côtés de leurs alliés dans la Seconde Guerre mondiale.
La solution ne consiste pas dans la fuite des Chrétiens et des minorités d'Irak. Le monde pourrait-il d'ailleurs d'un coup accueillir les 400 000 Chrétiens comme réfugiés, sans compter les autres minorités, qui ont jusqu'alors échappé aux massacres ? Et où fuir quand qu'il est aisé de voir que ce qui se passe en Irak peut, comme un virus, très vite contaminer l'ensemble du monde s'il n'est pas jugulé sur son périmètre d'action actuel ? La France, l'Europe et toutes les personnes de bonne volonté doivent permettre aux Chrétiens et aux minorités d'Irak de rester sur leur terre et aux différentes communautés irakiennes de retrouver des raisons de vivre ensemble.
La mosaïque des peuples du Moyen-Orient représente une richesse millénaire. Si les habitants de Mésopotamie (Irak aujourd'hui) sont chrétiens depuis l'an 50 après Jésus-Christ, la Mésopotamie concentre un trésor et un patrimoine qui sont, à bien des égards, communs à l'humanité tout entière.
La paix est encore possible en Irak tout comme elle l'est aussi en France, en Europe et dans le reste du monde. Dans le contexte qui est aujourd'hui le nôtre, l'une ne se fera pas sans l'autre.