Le CRIF Rhône-Alpes à la rencontre des élus

Jean-Paul Bret qui brigue un 3ème mandat a présenté le bilan de son équipe et parlé de l'expérience peu concluante de son alliance avec les Verts, dont il s'est séparé en 2010. Il a rappelé les résultats d'enquêtes qui ont classé Villeurbanne, ville la mieux gérée de France, ainsi que 1ère ville dans la lutte contre les discriminations (Marseille étant dernière). Il a également vanté les excellents rapports entretenus avec toutes les religions présentes dans sa ville et notamment avec la communauté juive (soutien à différentes associations; moments de partage à différents moments de la vie juive; rapports avec la Maison d'Izieu; Journée des Justes organisée chaque année le 16 juillet…).

J.P.Bret a présenté les grandes lignes des projets au long cours pour Villeurbanne (urbanisme, extension du tramway à l'est de l'agglomération avec création d'activités tertiaires et d'habitations, richesses apportées par la Métropole).

Aux questions posées sur une venue éventuelle de Dieudonné dans la ville et au geste de la "quenelle" répété 2 fois, par un joueur de l'ASVEL, le maire-candidat a répondu que la circulaire de Manuel Valls a donné des moyens d'agir sur l'interdiction d'un "spectacle" contenant des propos répréhensibles par la loi. JP Bret condamne le joueur de basket qui a récidivé son geste en toute conscience, et approuvera les sanctions qui vont être appliquées par la Ligue nationale de Basket.

Michel Havard a mis en avant son caractère d'élu dans la vie publique et d'élu dans la vie d'entreprise. Il ne se présente pas contre Gérard Collomb, mais comme candidat pour les Lyonnais. Son projet "Performance et Équilibre" et ses actions sont basés sur 6 engagements:

- Fiscalité (permettre d'investir sans changer la fiscalité des Lyonnais...)

- Rayonnement de Lyon (promouvoir la ville, attirer les entreprises...)

- Équilibre entre humain et urbain (plan de réussite scolaire pour combattre l'ignorance...)

- Sécurité (réorienter la police municipale, application smartphone...)

- Vie quotidienne (ligne de métro St Paul-Part-Dieu...)

- Qualité de vie à Lyon. (Plan mobilier urbain- collecte déchets...)

Les questions qui lui ont été posées lui ont permis de préciser son projet culturel, sa politique du foncier ( permettre aux classes moyennes de devenir propriétaire à Lyon), sa volonté de finir les projets engagés par l'équipe précédente. Il a affirmé son refus d'alliance avec tous les extrêmes et rappelé une anecdote sur sa rencontre avec Shimon Peres à Jérusalem lors d'un voyage des Amis d'Israël, il y a  quelques années.       

Gérard Collomb constate qu'en quelques années, le paysage de Lyon a bien changé. Il a toujours une vision harmonieuse de la ville dans l'agglomération. Ses projets s'articulent autour:

- de l'accessibilité (idée du grand contournement de l'agglomération, grand plan piéton…)

- du développement économique ( connexion universités-recherche-entreprises, chimie verte, développement du projet French Tech)

- de l'embellissement de la ville-centre (2e tranche de Confluence; aménagement de l'Hotel-Dieu avec création d'un hôtel, de commerces et de logements pour tous; développement du transport fluvial; extension de la gare Part-Dieu)

- du renfort du côté "village" de la Croix Rousse, de Montchat, des rues Romarin, Bellecombe.

De nombreux thèmes ont été abordés dans les questions.

Gérard Collomb a expliqué que dans les projets nouveaux, il y a 25% de logement social. Il s'est dit très favorable aux collaborations étroites avec les start-ups israéliennes notamment dans le domaine de la robotique ou de l'informatique. Si un stand du forum des Solidarités, farouchement anti-israélien et anti-sioniste, a pu échapper à son contrôle, G.Collomb est sans ambigüité sur ces associations qui prônent la haine au lieu des solutions de paix. Pour la venue de Dieudonné à Lyon en juin, les récents attendus du Conseil d'Etat peuvent donner des moyens d'interdire ce "spectacle". Enfin, "s'il n y a pas d'avenir pour les juifs en France, il n'y en a pas pour beaucoup de gens en France, moi le premier".

Jean-Wilfried Martin a la volonté de "travailler avec tous ceux qui veulent faire changer Villeurbanne". Son jeune âge (40 ans) est pour lui un atout. Il est le candidat de l'UMP et du Centre droit et se réclame d'une France moderne et humaniste. Il base son programme sur:

- l'insécurité (instaurer la video-surveillance dans la ville, chiffrée à 6 ou 8 millions en fin de mandat)

- le développement économique de la ville (désenclavement par câble du quartier St Jean abandonné; partenariat du domaine de la Doua et la Métropole)

- les rythmes scolaires: il est contre cette réforme qui va coûter 2M d'euros aux Villeurbannais.

- l'habitant au coeur de la ville ( proposition de diffusion sur internet des Conseils Municipaux;

grand réseau WiFi gratuit).

En réponse aux questions posées, Jean-Wilfried Martin s'explique:

Le classement de Villeurbanne, ville mieux gérée de France, est trompeur, car Villeurbanne n'investit pas, n'a pas eu de projet phare sur les 6 dernières années.

 Malgré un grand vide laissé par l'UMP dans cette ville, il compte bien s'y ancrer pour de nombreuses années, et sans jamais s'allier avec le Front National (quitte à perdre une élection). Il est pour le jumelage culturel, scientifique et économique avec les campus israéliens en pointe dans les nouvelles technologies et ne souhaite pas qu'il y ait une quelconque importation du conflit israélo-palestinien, sur le sol français.