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Le véritable Etat d’apartheid d’Afrique du Sud a bel et bien été démantelé à la fin des années 1980 et au début des années 1990. D’abord décrédibilisé puis délégitimé et finalement démantelé dans l’exaltation mondiale et dans celle de la majorité noire asservie qui a subi et enduré sa brutalité.
Cependant, décrire Israël en ces termes est franchement immoral et pervers. Pourtant, cela est en train de devenir une cause très populaire sur les campus occidentaux. Des universitaires de la gauche radicale et des politiciens font équipe avec des éléments musulmans extrémistes dans ce but.
Ils veulent assimiler Israël à l’apartheid et demandent que le monde fasse ce il a fait pour l’Afrique du Sud - démanteler le pays. La plupart de ces gens ne connaissent rien de ce qu’a été l’apartheid, mais ce mot est extrêmement puissant depuis qu’il évoque haine, discrimination, brutalité, racisme et préjudice. Il est sidérant de constater qu’un mensonge répété assez souvent peut finalement être perçu comme une vérité. La plupart de ces gens n’ont aucune connaissance des mécanismes inhérents au régime de l’apartheid et seraient incapables d’en énumérer les faits de base. Ils en ont fait une arme pour décharger leur haine d’Israël.
Le régime de l’apartheid était essentiellement un système totalitaire de gouvernement- pas différent de nombreux régimes dans le monde arabe d’aujourd’hui- dans lequel une minorité blanche asservissait et réduisait à l’esclavage la population noire. Idéologiquement, cela véhicule une obsession de supériorité raciale. Les blancs « supérieurs » ne se mélangeaient ni ne s’asseyaient sur le même banc qu’un noir. Même le système éducatif avait réduit son niveau pour les élèves noirs parce qu’ils étaient considérés intellectuellement inférieurs et incapables d’appréhender les mêmes connaissances que les blancs. Les villes étaient « blanches » la nuit, car les « noirs » devaient regagner leurs baraques, pour servir de main-d’œuvre bon marché à la Nation. Les noirs ne pouvaient ni voter, ni être propriétaires, ni se déplacer librement dans leur propre pays. Plusieurs instruments de l’Etat étaient exploités aux fins impitoyables de ségrégation totale et complète y compris dans la police, l’armée, la justice. En d’autres termes, une Aryanisation …nouvelle forme !
Rien d’équivalent dans le conflit qui oppose les Palestiniens à Israël à l’heure actuelle. Au sein d’Israël même, Juifs et Arabes partagent les mêmes centres commerciaux, hôpitaux, théâtres et, bien souvent, les mêmes banlieues. Ils s’asseyent sur les mêmes bancs, le niveau des institutions scolaires n’a pas été « réduit » pour la communauté arabe qui jouit, comme tous les autres citoyens israéliens, de ses pleins privilèges de vote. Le Parlement israélien compte des Députés arabes. Juifs, Arabes et Palestiniens travaillent ensemble sur des chantiers de construction, dans des entreprises, des hôtels ou autres. Bien plus important, rappelons que l’Etat d’Israël est démocratique. Certes une démocratie imparfaite, mais qui dispose toutefois d’institutions démocratiques et n’est en aucun cas gouvernée par une minorité totalitaire !
En dehors des territoires disputés, quelque 98% de population palestinienne vit sous le régime de l’Autorité palestinienne qui leur accorde droit de vote et possibilité – disons, théoriquement – de changer de dirigeants. Effectivement, Israël a opté pour des mesures de sécurité qui restreignent leur mobilité, mais qui se sont avérées nécessaires au vu des poussées du conflit, exigeant davantage de mécanismes légitimes d’autodéfense, loin de pouvoir être qualifiés d’actes de discrimination raciale.
Rappelons également qu’il n’a jamais existé aucun Etat Palestinien dans la région, seuls les Juifs se sont toujours appelés « Palestiniens » -et ont été enregistrés en tant que tels- en 1948. Les autorités britanniques ont exercé leur mandat sur le pays et admis le droit des Juifs à établir leur propre Etat sur ce territoire qui a toujours été leur foyer national. Jusqu’aux Nations-Unies qui lui ont octroyé ce droit par vote. Lorsqu’Israël a proclamé sa Déclaration d’Indépendance, pas moins de cinq armées arabes l’ont immédiatement attaqué ! Cela nous ramène à la dimension réelle de ce conflit. C'est-à-dire qu’il a très peu à voir avec la politique ou avec des accords de paix, mais tout à voir avec la théologie !
J’entends par là une théologie radicale djihadiste qui considère que toute la Terre d’Israël – non pas seulement la Cisjordanie – fait partie de la « Maison de l’Islam »… Lire la suite.