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Publié le 28 Janvier 2014

Une allée Sabine et Miron Zlatin inaugurée à Castelnau-le-Lez

Une allée Sabine et Miron Zlatin a été inaugurée, vendredi 24 janvier 2014, à Castelnau-le-Lez en présence de quatre enfants cachés à Izieu qui ont dû leur survie à leur départ de la maison d'Izieu, avant la date fatidique de la rafle du 6 avril 1944. 

Ce jour-là, les troupes de la Gestapo sous le commandement de Klaus Barbie investissaient la maison où étaient réfugiés 44 enfants juifs dans une colonie dirigée par Miron et Sabine Zlatin. Quarante-deux de ces enfants furent gazés dès leur arrivée à Auschwitz. Le plus jeune était âgé de 4 ans. Deux adolescents et Miron Zlatin déportés à Tallinn disparurent. Deux de ces enfants étaient des enfants de Castelnau-le-Lez. Sabine Zlatin, absente au moment de la rafle, surnommée la Dame d'Izieu, consacra le reste de sa vie à son combat en faveur de la mémoire des enfants.

 

Marc Waysenson, représentant les Anciens d'Izieu, a rappelé l'histoire et la nécessite du devoir de mémoire. Perla Danan, Vice Présidente de la délégation régionale du CRIF a salué l'initiative du Maire et le rôle des enseignants pour la sensibilisation des enfants à la vigilance pour une citoyenneté responsable. Paul Niederman a fait percevoir les soutiens qui ont permis sa survie et sa vie auprès des Zlatin. Enfin, le Maire de Castelnau-le-Lez, Jean Pierre Grand, s'est adressé aux enfants pour saluer leur motivation et les inciter à défendre les valeurs de solidarité comme à lutter contre le racisme et l'antisémitisme.

 

Une forte émotion était perceptible chez les nombreux enfants (école, collège et lycée), présents avec leurs enseignants et qui avaient préparé des textes à lire durant la cérémonie ; ils avaient auparavant entendu le témoignage de Paul Niederman dans leurs classes, lors d'échanges retransmis sur Radio Aviva.

 

Après une Marseillaise chantée par les enfants, le Maire Jean-Pierre Grand a souhaité donner plus de sens encore à cet événement en bousculant le protocole et en s'écartant pour que ce soit les enfants qui dévoilent la plaque. Perla Danan a salué un tel engagement, à une période où négationnisme et antisémitisme se réinvitent dans le débat public.

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