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Quand il négocie à Genève sur le dossier nucléaire de son pays avec le groupe des six mandatés par l'ONU (Grande-Bretagne, France, Allemagne, États-Unis, Russie, Chine), le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères a intérêt à avoir d'excellents crampons aux pieds. Car sa mission est d'avancer, pas à pas, sur une ligne de crête très étroite et très glacée.
Avancer: Mohammad Javad Zarif (MJZ) est chargé d'appliquer la stratégie du nouveau président de la République islamique, Hassan Rohani, consistant à mettre fin à l'isolement international de l'Iran. À cause d'un programme de fabrication de combustibles nucléaires que les Occidentaux soupçonnent d'être militaire et non civil, le pays est sous le coup d'un triple train de sanctions: onusiennes, européennes, américaines.
Étroitesse du chemin de crête: c'est un dossier que l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique), basée à Vienne, et les puissances occidentales suivent de très près depuis une douzaine d'années. À Washington, Londres et Paris, on sait que le traité de non-prolifération nucléaire (TNP), dont l'Iran est signataire, autorise un pays à enrichir de l'uranium à des fins de production d'énergie électrique. Mais les Occidentaux ne comprennent pas pourquoi l'Iran fait actuellement tourner 18. 000 centrifugeuses enrichissant de l'uranium, alors que le pays ne dispose d'aucune centrale pour y brûler les barres du combustible qu'il produit.
«C'est un droit inaliénable ; nous n'y renoncerons jamais», répétait dans un entretien au Figarole ministre Zarif, juste avant de prendre son avion pour Genève, mercredi 6 novembre, en début d'après-midi... Lire la suite.