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Très ému, il a chaleureusement remercié ses électeurs pour leur confiance de nouveau témoignée et Richard Prasquier, son prédécesseur, qu’il a nommé sous les applaudissements de l’assemblée Président d’Honneur du CRIF.
Roger Cukierman a déclaré qu’il placerait ce mandat sous le signe d’une lutte implacable, constante et déterminée contre l’antisémitisme et pour le respect du devoir de Mémoire. Il veillera à la représentation de toutes les sensibilités politiques, intellectuelles et associatives au sein du CRIF.
Il souhaite un CRIF renforcé, strictement indépendant et ouvert sur la société civile dans son ensemble.
Quelques éléments biographiques…
Roger Cukierman est né le 23 août 1936 à Paris dans le 19e arrondissement. Il est actuellement Vice Président du Congrès Juif Mondial et trésorier de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Originaire de Pologne, la famille de Roger Cukierman, émigre à Paris en 1932; celle restée en Pologne sera déportée et gazée à Treblinka.
Roger Cukierman est licencié en droit, diplômé de l’ESCP et Docteur en sciences économiques. Il vit un an au Japon où il rédige une thèse sur le capital dans l’économie japonaise, publiée par la suite aux PUF (Presses Universitaires de France). Il recevra le Prix Nogaro de la meilleure thèse d’économie politique qu’il soutiendra devant un jury composé de Maurice Byé et de deux ministres du Général de Gaulle, André Philip et René Capitant.
En 1963, Roger Cukierman entre dans le Groupe Edmond de Rothschild, où il effectue l’intégralité de sa carrière professionnelle. Il participe activement à l’internationalisation du groupe, à son développement dans les activités de banque d’investissement et de gestion privée. Il en devient Président en 1993 et administrateur des principales fondations de l’entreprise comme celle de la Fondation Ophtalmologique Adolphe de Rothschild ou celle de l’Œuvre de Protection de l’Enfance Juive (OPEJ). Il sera par ailleurs membre de plusieurs conseils d’administration, dont celui du Club Méditerranée et intégrera aussi le conseil exécutif de l’Association Française des Banques (Fédération Bancaire Française).
Roger Cukierman a été très actif dans de nombreuses institutions sociales et éducatives de la communauté juive, que ce soit au CASIP, au Fonds Social Juif Unifié (FSJU) ou au sein de l’Alliance Israélite Universelle dont il est aujourd’hui le Vice Président.
Membre du Bureau Exécutif du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions juives de France), il en devient Président en 2001, pour un premier mandat de 3 ans et est réélu en 2004 pour un second mandat.
Durant ces 6 années, il fera de la lutte contre l’antisémitisme sa principale priorité. Il n’hésitera pas ainsi à interpeller vivement et à plusieurs reprises les gouvernements de Lionel Jospin, de Jean Pierre Raffarin et de Dominique De Villepin sur l’urgence à apporter des réponses concrètes à ce fléau et à lutter contre la haine sous toutes ses formes.
En réponse à la banalisation des violences dont sont victimes les juifs de France, il obtient de la classe politique qu’elle reconnaisse ces actes comme étant à caractère antisémite et non comme de la simple délinquance. Il obtient du gouvernement français que l’assassinat d’Ilan Halimi en 2006 soit reconnu comme un acte barbare antisémite après avoir constaté quelques hésitations du gouvernement.
Le 7 avril 2002, à son initiative, le CRIF et l’ensemble des organisations juives réunissent 200 000 personnes dans les rues de Paris et dans d’autres villes de France pour manifester contre l’antisémitisme et pour être solidaires des victimes d’attentats terroristes en Israël.
Le 22 juin 2003, le CRIF et l’ensemble des organisations juives organisent « les 12 heures pour l’amitié France Israël ». L’événement réunira 50.000 personnes et les responsables des principaux partis politiques, dont François Hollande et Nicolas Sarkozy.
En 2004, Roger Cukierman obtient du gouvernement français après des mois de pression qu’il supprime l’autorisation de diffusion accordée par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel à la télévision Al Manar du Hezbollah, qui appelait aux meurtres de juifs.
Tout au long de ses deux mandats, il militera pour l’intégration de l’État d’Israël au sein de l’organisation internationale de la Francophonie et pour la reconnaissance par la France de la ville de Jérusalem comme capitale d’Israël. Il n’aura de cesse de dénoncer les propos révisionnistes du président iranien Ahmadinejad et la nucléarisation de ce pays.
En 2008, il publie un livre autobiographique « Ni fiers, ni dominateur » aux Éditions du Moment.
Il est chevalier l’Ordre National de la Légion d’Honneur.
Pour écouter ou réécouter l’interview de Roger Cukierman sur Judaiques FM, cliquez ici.
N.B. Roger Cukierman devait être interviewé ce lundi 27 mai à, 12 heures 30 à l’antenne de RCJ. Nous reproduirons cet entretien dès publication.