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Paul Halter n'a cessé, depuis, de partager son expérience avec les nouvelles générations et a été l'un des premiers à organiser des voyages d'études à Auschwitz-Birkenau. Cet homme d'engagement est resté actif jusqu'au bout, à la tête de la Fondation Auschwitz, dans le respect de la libre pensée et de ses convictions philosophiques.
Honneur, devoir et équité
Celui qui nous a quittés n’est pas un homme comme un autre. Il fut ce que l’on appelle un homme probe et libre. Homme de conviction, il était né à Genève, en Suisse, le 10 octobre 1920 et fut naturalisé belge par l’immigration en Belgique de ses parents en 1921. Dès l’âge de 15 ans, Paul Halter devient dirigeant des Faucons Rouges, les jeunesses socialistes et le restera jusqu’à son arrestation en juin 1943. En 1940, il organise la Résistance à l’Université Libre de Bruxelles, ainsi que les cours clandestins.
Un an après, il entre en résistance dans l’Armée Belge des Partisans Armés où il devient très vite commandant de corps. Arrêté en rue le 16 juin 1943 à Bruxelles à l’âge de 22 ans, il est transféré à Malines d’où il est déporté vers Auschwitz le 20 septembre 1943 par le XXIIe convoi belge qui a compté 19 survivants sur les 1450 partants. Devenu Président de la Fondation Auschwitz en 1980, Paul Halter a toujours privilégié l’action au souvenir stérile. C’est ce qui fait "sens et leçon" qu’il faut privilégier, aimait-il à rappeler pour éviter d’un jour revivre "ça". Élevé à la dignité de baron par Albert II en 1996, il choisit pour devise " Honneur - Devoir - Équité ". Une vie s’éteint, mais une mémoire demeure.