Tribune
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Publié le 29 Mars 2013

Hakim Benladghem : djihadiste solitaire ou membre d’un réseau multinational ?

 

Par Claude Moniquet, Président de l’ESISC (European Strategic Intelligence and Security Center)

 

L’intégralité de ce rapport est téléchargeable, ci-dessous, en fichier PDF.

 

Mardi 26 mars 2013, vers 14h30, un incident violent opposait, sur l’autoroute A8 (Lille-TournaiBruxelles) un individu au volant d’un véhicule 4x4 de marque Nissan et des membres des forces spéciales de la police belge qui l’avaient pris en filature. Sommé de s’arrêter par les policiers qui souhaitaient procéder à son interpellation, le conducteur du 4x4 refusait d’obtempérer puis tentait de percuter l’une des voitures banalisées de la police avant d’ouvrir le feu. Les policiers ripostaient et le suspect, un FrancoAlgérien de 39 ans répondant au nom de Hakim Benladghem était tué par les tirs en retour. Dans les heures qui suivaient, les médias belges annonçaient que l’homme pouvait être lié à des activités terroristes. 

 

Dans la soirée, des sources proches du Parquet fédéral belge (compétent pour les affaires de terrorisme et de criminalité organisée) informaient l’ESISC que Benladghem était bel et bien suspecté d’être un terroriste et que son profil était « similaire à celui du Français Mohamed Merah », qui sema la mort à Toulouse et Montauban en mars 2012 : un terroriste solitaire, avec un passé criminel et embarqué dans un « djihad individuel ».