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Publié le 25 Janvier 2013

Fédération protestante : un nouveau président

 

Le CRIF, qui entretient des relations anciennes et chaleureuses avec le Pasteur Clavairoly, lui adresse ses félicitations pour sa nomination comme Président de la Fédération protestante de France, nomination qui prendra effet en octobre 2013.

 

Pasteur âgé de 55 ans, François Clavairoly a été présenté, samedi 19 janvier 2013, comme le successeur de Claude Baty, actuel président de la Fédération protestante de France (FPF). Marié, père de trois enfants, cet enseignant issu d’une famille cévenole de pasteurs, réputé libéral sur les questions de société, est engagé dans le dialogue œcuménique et interreligieux, notamment avec les juifs. Il a été un acteur du rapprochement historique entre les Églises réformées et luthériennes, qui s'achèvera en mai à Lyon.

Le nouveau président, issu des rangs réformés, aura à gérer la cohabitation avec les protestants évangéliques, dont le dynamisme, notamment en termes de pratiques religieuses, est sans commune mesure avec celles des luthéro-réformés. 60% des premiers sont

 

Le nouveau président, issu des rangs réformés, aura à gérer la cohabitation avec les protestants évangéliques, dont le dynamisme, notamment en termes de pratiques religieuses, est sans commune mesure avec celles des luthéro-réformés. 60% des premiers sont pratiquants, contre 9% des seconds. Le sociologue Sébastien Fath évalue à quelque 1,7 million de personnes le nombre de protestants en France; parmi eux, il compte 600 000 fidèles réguliers, dont deux tiers sont évangéliques.

 

L’assemblée générale de la FPF a par ailleurs souligné la nécessité de renforcer ses liens avec les Églises issues de l’immigration « une richesse pour le protestantisme » et appelé les protestants à se mobiliser « matériellement et spirituellement pour les Églises protestantes de Syrie et du Liban ». M. Clavairoly prendra ses fonctions le 1er octobre, au lendemain de la manifestation Protestants en fête, prévue à Paris du 27 au 29 septembre ; un événement de promotion du protestantisme auquel devrait se rendre le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, ainsi qu’il l’a promis lors de ses vœux aux protestants, le 10 janvier.

 

"Inégalités issues de la loi de 1905"

 

Lors de cette cérémonie, M. Baty a évoqué la difficulté de certaines Églises à construire des lieux de culte dignes et s'est félicité que le gouvernement n'évoque plus l'inscription des deux premiers articles de la loi de 1905 dans la Constitution. "Nous n'entendons plus parler de cette proposition, nous ne nous en plaignons pas", a assuré le président de la FPF, qui plaide depuis des années pour un toilettage de ce texte. Signe que la mesure promise par François Hollande n'est effectivement pas à l'agenda du gouvernement, le ministre de l'Intérieur n'a pas eu un mot sur le sujet.

 

Il a en revanche relevé "les inégalités issues de la loi de 1905 pour les cultes" , dont la présence n'était pas significative en France au début du 20ème siècle. "La laïcité n'est pas la négation des religions, mais la séparation et la concorde". "C'est aussi la capacité d'un État à répondre aux aspirations de nouvelles religions ou de religions en développement à cause de l'immigration ou de la globalisation". Évoquant les manifestations contre le "mariage pour tous", mesure qui divise les protestants, le ministre a également assuré : "oui les cultes, les fidèles peuvent faire part de leurs interrogations, de leur opposition".

 

Article de Stéphanie Le Bars.