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Tout a commencé en mars 2012. Ronny Edry, 41 ans, habitant de Tel-Aviv refuse poste sur sa page Facebook une photo de lui, sa fille dans ses bras tenant un drapeau israélien, accompagnée de la mention : « Iraniens, nous vous aimons, nous ne bombarderons jamais votre pays ».
Avec la photo, il ajoute un lien vers une lettre adressée au peuple d’Iran et qui commence par les mots suivants : « à tous les pères, mères, enfants, frères et sœurs ».
Il insiste en particulier sur un point : « Je ne vous connais pas, je ne vous hais pas, je n’ai même pas rencontré un seul iranien de ma vie ». « Je vois de temps en temps à la télévision un type haineux de chez vous qui menace de nous tuer. Je ne suis pas sûr qu’il vous représente tous. Si vous voyez à la télévision quelqu’un de chez nous qui parle de guerre, sachez qu’il ne nous représente pas tous ».
Rapidement, plusieurs centaines d’Israéliens imitent son action. Il décide alors d’ouvrir une page Facebook « Israel loves Iran », afin que ses concitoyens puissent poster leurs photos et messages.
En Iran également, malgré la dictature et le peu de liberté d’expression autorisé, une page Facebook similaire voit le jour : « Iran loves Israel ». A noter toutefois que la plupart des photos postées sur celle-ci sont faites par des Iraniens vivant en dehors de la République islamique et qui n’ont pas à craindre la répression de leur gouvernement.
Bien entendu, ces posters n'arrêteront pas la volonté de Téhéran de se doter de l’arme atomique et n’arrêteront pas le soutien des Mollahs aux organisations terroristes du Moyen-Orient. Mais ils montrent une nouvelle fois que le peuple israélien n’est en rien intéressé par une guerre contre les Iraniens, mais cherche plutôt à se défendre de la menace que constituerait un Iran nucléaire.
Les réponses iraniennes illustrent pour leur part que si Ahmadinedjad et le régime des Mollahs sont bel et bien déterminés à en découdre avec Israël, leurs citoyens, eux, ne tombent pas tous dans leur propagande antisémite.
Parmi les photos de cette campagne pacifique version 21ème siècle, des vœux iraniens envoyés aux Israéliens à l’occasion du Nouvel An juif.