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Monsieur,
J'ai lu vos "explications" concernant le choix d'un sujet d'examen dans le cadre d'un enseignement de "médecine humanitaire" que vous dispensez dans une Université française.
Permettez-moi de vous dire qu'en tant que professeur (émérite) de droit international, j'ai été surpris, pour ne pas dire choqué par ce sujet, qui témoigne - je pèse mes mots - d'une prétention de votre part à vouloir enseigner des notions, qui vous sont, professionnellement, étrangères. Et cela même si vous avez fait appel, dans votre cours, à un représentant d'Amnesty International. Certes, je ne suis pas spécialiste de "médecine humanitaire", mais je ne pense pas qu'objectivement on puisse prétendre que la qualification du point de vue juridique de certains événements relève de cet enseignement. N'étant pas au fait de ce qu'on entend par "médecine humanitaire", je suis allé consulter Wikipedia qui, à mon avis, définit parfaitement ce qu'on peut entendre par cette expression.
Voici ce que j'ai lu: "le médecin humanitaire a un triple rôle : soigner des populations dans un contexte de crise, mettre en place des programmes de prévention et de développement des soins, former des équipes médicales sur place". Je cherche vainement la recherche de la qualification juridique du "contexte de crise", dans lequel ledit médecin est censé intervenir.
Dans ces conditions, je m'interroge sur l'objectivité, pour ne pas dire l"'honnêteté" de votre enseignement et les conséquences que vous en avez tirées quant au contrôle des connaissances.
Avec mes civilités,
David Ruzié