Dossier
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Publié le 14 Mars 2012

La CGT condamne le boycott :

« La Cgt a toujours défendu l’idée que la paix passe par le respect du droit international à savoir la création d’un état Palestinien aux cotés de l’Etat d’Israël. Pour la CGT, un tel objectif implique que les deux peuples en soient partis prenante et suppose l’arrêt immédiat de construction de colonies et la restitution de tous les territoires occupés, y compris Jérusalem- Est. Rien de durable n’est envisageable en dehors de ce processus.

Les campagnes actuelles de boycott ne s’inscrivent pas dans cette logique politique, ni dans leurs objectifs affirmés, ni dans leurs implications car

- En pratiquant une « punition collective », elle assigne les citoyens israéliens au « camp » de leur gouvernement et contribue à délégitimer celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans sa politique.
- En plaçant de fait sur un même plan les produits israéliens (frontières de 1967) et ceux fabriqués illégalement (dans les territoires occupés), on en vient à gommer la distinction entre les deux territoires.
- En ignorant le camp de la paix israélien sous prétexte qu’il est faible, ces campagnes l’affaiblissent et l’isolent davantage. Au final, le boycott s’avère contre productif et c’est pourquoi la Cgt n’entend pas participer à ces campagnes.

La Cgt a toujours refusé de stigmatiser quelque peuple que ce soit, s’est toujours interdit de boycotter une nation. En revanche, il y a urgence à multiplier et à renforcer les pressions et les sanctions contre la politique israélienne, pour cela elle appelle ses organisations et les citoyens à se mobiliser pour le respect du droit international, contre l’exploitation de la main d’oeuvre dans les territoires occupés et à agir pour des mesures de solidarité, de justice et de paix…. »

 

Déclaration de la Commission exécutive de la Cgt

Montreuil, le 25 mai 2010