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le vote pour le FN, plus qu’un vote de protestation, serait aussi d’un vote d’adhésion
Le matin :
La montée des populismes à l’approche des élections présidentielles et législatives avec :
- Romain Rosso, journaliste à l’Express spécialiste du Front national
- Jean-Philippe Moinet, président de l’Observatoire de l’Extrémisme
- Jean-Yves Camus, politologue spécialiste des droites radicales
Romain Rosso a mis l’accent sur le parcours familial et politique de Marine Le Pen. Il a expliqué les liens indéfectibles de celle-ci avec son père et surtout l’absence d’appareil qui la met dans l’incapacité de gouverner.
Jean-Philippe Moinet a fait une analyse pointue de l’électorat FN. Il a rappelé que Marine Le Pen était la semaine dernière l’invitée de l’extrême droite autrichienne à un bal à Vienne.
Jean-Yves Camus a, pour sa part, mis l’accent sur le fait que le vote pour le FN, plus qu’un vote de protestation, serait aussi d’un vote d’adhésion.
L’après-midi :
Les intervenants ont débattu sur le thème « Israël et la nouvelle carte du monde » avec :
- Gil Mihaëly, historien, journaliste à www-causeur.fr.
- Yoav Toker, journaliste, enseignant à la Columbia University de Paris.
- Denis Charbit, politologue, Maître de conférences en Sciences politiques à l’Université ouverte de Raanana, en Israël.
- Emmanuel Navon, professeur de relations rnternationales à l’Université de Tel-Aviv.
Après un rappel historique de l’évolution des pays arabes entourant Israël, brillamment exposé par Gil Michael, Yoav Toker a fait un parallèle entre les 3 grands événements des 100 dernières années :
1) Les conséquences de la dernière guerre et de l’intervention des USA
2) La décolonisation
3) La Chute du mur de Berlin, la dislocation de l’URSS et les Printemps arabes.
Il a conclu en considérant que la situation actuelle présente plus d’avantages pour Israël dans la perspective de futures démocraties dans la région.
Denis Charbit, animé d’un optimisme réaliste, a défendu l’idée que l’on va tranquillement s’installer dans une situation de non guerre (et de non paix) à long terme, avec des pics de violence intermittents, le seul problème étant celui de la mauvaise image d’Israël et de sa délégitimation, à cause des implantations.
S’est engagé alors un débat très animé avec Emmanuel Navon qui pour sa part, a défendu l’idée qu’il vaut « mieux être mal aimé et vivant qu’aimé et mort ». Il a fait un rappel des dérives islamismes en Egypte et en Turquie et de la situation en l’Iran. Il a estimé que le problème n’est ni un problème de territoire ni un problème de religion, mais qu’il s’agit de la révolte du monde islamique contre la suprématie de l’Occident.
Plus de 350 personnes ont assisté à ces débats passionnants. Une fois de plus l’action du CRIF a été couronnée de succès.