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La Shoah doit toujours être présente dans nos esprits et dans nos âmes, dans la conscience de l'humanité, et doit servir à tout moment d'avertissement
La cérémonie a été co-organisée par le Congrès juif européen (CJE), présidé par Moshe Kantor, et plusieurs organisations, dont le B'nai B'rith, représenté par Yves Kamami, le vice-président du B'nai B'rith international, secrétaire général du B'nai B'rith Europe et membre du bureau exécutif du CRIF. Le Conseil européen des communautés juives, la Conférence des Rabbins européens et la Coalition Européenne pour Israël ont aussi partcipé à l’oganisation de l’évènement. Le CRIF était représenté par son vice-président, Meyer Habib.
Le tout nouveau président du Parlement européen, l'allemand Martin Schulz, a prononcé le discours d'ouverture en présence du ministre israélien de l’Information et des relations avec la dispora, Yuli Edelstein, qui a ensuite réitéré les paroles prononcées la veille à la Knesset par Premier ministre de l’Etat d’Israël, Benjamin Netanyahu : « Nous devons nous demander si nous avons tiré les leçons de la Shoah. Si nous prenons au sérieux les menaces d’anéantissement ou si peut-être, comme de nombreuses générations de juifs, nous ne voyons pas le danger devant nous. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous cacher la tête dans le sable… Le monde doit comprendre que nous sommes sérieux lorsque nous disons que nous défendrons notre droit à l’existence ».
Martin Schulz a rendu hommage, dans son discours, à la mémoire des six millions de Juifs qui ont été tués dans la Shoah.
«En tant que représentant allemand qui est né après la Seconde guerre mondiale, je sens que j'ai une responsabilité très spécifique. Parce que ce qui a été décidé lors de la conférence de Wannsee, l’extermination du peuple juif, l’a été au nom du peuple allemand », a-t-il déclaré.
Cette année, 70 ans aprèss la conférence de Wannsee, marque aussi les 50 ans de la fin du procès d'Adolf Eichmann.
«Je suis un représentant du peuple allemand et le peuple allemand d'aujourd'hui n'est pas coupable mais responsable de garder la mémoire et de ne jamais oublier ce qui s'est passé. Pour moi, cela signifie que tout représentant de la nation allemande a le devoir de prendre en compte notre responsabilité envers les Juifs dans le monde et envers l’Etat d’Israël », a dit Martin Schulz.
« Mon premier devoir en tant que représentant allemand et en tant que président de ce Parlement est de dire: jamais plus », a-t-il ajouté.
« Quoi qu'il arrive dans le monde en matière d’'antisémitisme ou d’actions contre l'existence de la communauté juive ou de l'Etat d'Israël, nous sommes les premiers qui devons défendre nos amis juifs. La Shoah doit toujours être présente dans nos esprits et dans nos âmes, dans la conscience de l'humanité, et doit servir à tout moment d'avertissement », a-t-il conclu.
Le Président du Congrès Juif Européen, Moshe Kantor, a appelé, pour sa part, l'Europe à reconnaître le mal extrême de l’hitlérisme et à empècher sa réapparition :
«Si nous ne nous en souvenons pas et ne l'étudions pas, nous ne pouvons pas savoir, nous ne pourrons jamais être sûrs de pouvoir le reconnaître et arrêter son émergence à temps », a déclaré Moshe Kantor.
La cérémonie, qui avait commencé avec « El Maleh Rahamim », a été marquée par les témoignages de la survivante de la Shoah Chana Bar-Yesha, qui vit en Israël, d’Andrée Geulen-Herscovici, une Juste parmi les Nations de Belgique qui a sauvé près de 4000 enfants juifs pendant la Shoah, et du juge Gabriel Bach, qui fut procureur au procès d'Adolf Eichmann, à Jérusalem en 1961.
Une cérémonie a eu lieu dans la soirée, au cours de laquelle l’ambassadeur Philippe Etienne, représentant français permanent à l’Union européenne, a remis la légion d’honneur à Moshe Kantor.
Dès l'an prochain la commémoration annuelle de la journée internationale de la Shoah sera organisée par le Parlement européen lui-même, dans le cadre de son programme officiel.