Une réunion du Cabinet israélien à l’aube de changements notables, « révolutionnaires » pour améliorer l’éducation, la vie des jeunes couples et des parents défavorisés.
Importante réunion du Cabinet ministériel israélien en ce 8 janvier 2012. En effet, cela a été pour le Premier ministre israélien l’occasion de faire un point complet quant aux réformes en cours en Israël entreprises dans la foulée d’importantes manifestations sociales et du Rapport Tatjenberg qui a donné des pistes pour rétablir une plus grande justice sociale en Israël. On notera que celles-ci s’inscrivent parfois dans le prolongement de réformes les ayant précédées.
Ainsi, en matière d’éducation, « l’une des deux priorités principales du gouvernement avec la sécurité », comme le soulignait Benjamin Netanyahu, la révolution entreprise depuis plusieurs mois se poursuit. « L’enseignement supérieur a été sauvegardé, des centres d’excellence ont été établis et des chercheurs israéliens qui travaillent dans les meilleures universités dans le monde reviennent. » Ce qui, dit-il, sont « les branches d’un arbre dont nous allons maintenant cultiver les racines, c’est-à-dire les petits enfants à partir de trois ans à qui s’appliquera la loi de gratuité de l’éducation ». Le Premier ministre note que cette question a été évoquée pendant 63 ans sans avoir jamais avoir débouché sur quelque chose de concret auparavant.
Et cette année, ce sont « 250.000 enfants de cet âge, un quart de million, qui seront concernés et recevront cette éducation gratuite. Soit plus du double de ce qui se faisait avant. » Une aide appréciable pour les jeune couples qui auparavant devaient trouver des garderies ou nourrices pour leurs enfants dans cette tranche d’âge, ce qui représentait souvent de grandes difficultés et un coût parfois prohibitif.
De la même manière une aide sera apportée aux familles en difficulté, souvent à la périphérie. Les frais de scolarité et de voyages scolaires seront subventionnés pour ces familles. Par ailleurs les budgets des mouvements de jeunesse seront augmentés.
Troisième aide : les horaires de garderie seront étendus au-delà de16 h, heure en vigueur actuellement, ce qui rend souvent le travail des deux parents problématique. Benyamin Netanyahou qualifie cette réforme de « sociale, éducative et, en fin de compte, une bénédiction majeure sur le plan économique. » Une décision « parmi les recommandations principales du Rapport Trajtenberg, à la fois essentielle et représentant un changement véritablement révolutionnaire. »
Des besoins sécuritaires face aux nouveaux défis dans une région devenue instable.
Le Premier ministre évoquait ensuite ce second besoin israélien, celui d’assurer sa sécurité en ces termes : « toute personne censée voit ce qui se passe autour de nous. Nous voyons ce qui se passe entre l’Océan Atlantique, le Maroc et l’Est ; tout le monde le voit. Et ces changements ont des conséquences, que je qualifierai de stratégiques pour la sécurité nationale de l’État d’Israël, pour que nous restions en mesure de faire face aux nouveaux défis auxquels nous sommes confrontés sur des points de stabilité régionale et d’instabilité, dans de nouvelles régions, avec des nouvelles armes. Tout cela s’est produit récemment et nous devons en tirer les conclusions qui s’imposent... Je pense que cela signifie que non seulement nous ne pouvons pas couper le budget consacré à la sécurité mais nous devons l’augmenter. Une décision que nous allons examiner ce jour. »
Compte tenu de ces deux nécessités tout aussi impératives dans le cadre de la conduite « d’une politique responsable de l’économie », le Premier ministre indique ensuite comment il entend parvenir à équilibrer ce nouveau budget : « grâce à des coupes réalisées dans le budget de tous les ministères et de changements structurels dans l’establishment sécuritaire, ainsi que de modifications dans les priorités des différents ministères ».
Certes l’exercice est difficile, admet Benjamin Netanyahu, qui fait preuve de détermination, car, dit-il, « il faut prendre des décisions. Décider de changer les priorités a toujours été difficile et pénible.... Mais c’est ce que doit faire un dirigeant... ».
Article publié lundi 9 janvier 2012 sur desinfos.com
Photo : D.R.