On peut y lire : "Jeune du XIIe arrondissement victime de l'antisémitisme". Le choix du jardin, un paisible espace verdoyant situé rue de Fécamp (XIIe), où poussent des cyprès et des arbres de Judée, n'est pas neutre. Le jeune homme, enfant du quartier, venait y jouer lorsqu'il était enfant. "Il était important qu'un lieu où des gens passeraient chaque jour porte son nom, a simplement commenté Ruth Halimi. Je suis contente que ce soit un jardin car en hébreu, Ilan signifie arbre."
A travers l'hommage, la Ville concrétise ainsi une promesse faite et votée à l'unanimité en conseil de Paris en janvier 2010. "Je voudrais que l'installation du nom d'Ilan Halimi soit un moment de vérité, de détermination et un hymne à la vie, a lancé Bertrand Delanoë. Lorsque le motif crapuleux s'associe à des préjugés antisémites, nous sommes à nouveau dans la barbarie, dans l'assassinat, dans le crime contre l'humanité."
L'hommage intervient quatre mois après le procès en appel du "gang des barbares", responsable de l'enlèvement du jeune Ilan dans la nuit du 20 au 21 janvier 2006. Les auteurs, qui réclamaient une rançon à la famille, avaient séquestré et torturé la victime durant trois semaines dans une cité de Bagneux (Hauts-de-Seine). Ilan Halimi était mort quelques temps après avoir été retrouvé agonisant dans l'Essonne, le 13 février. Le principal accusé, Youssouf Fofana, avait été condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de vingt-deux ans.
Photo : © 2011 Alain Azria
Source : Metro