Des capitaux palestiniens
Mellanox n’est pas la première firme de High-tech à nouer un partenariat avec une firme palestinienne. Depuis une décennie, Intel et Cisco ont lié des partenariats avec les firmes palestiniennes Asal Technologies et Exalt Technologies. Mais Mellanox est la seule entreprise israélienne qui est prête à faire appel à des capitaux palestiniens: « généralement, les firmes israéliennes redoutent les réactions négatives de leur opinion publique » explique Avi Nudelman, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Israël-Palestine.
Fanzilla est un autre modèle de partenariat israélo-palestinien. Cette société israélienne, spécialisée dans le développement de logiciels pour les réseaux sociaux et qui a notamment développé des pages pour Facebook, a récemment recruté deux programmeurs en Cisjordanie. « Nous voulons aussi pénétrer les marchés arabes, et les partenariats palestiniens nous aideront à progresser dans cette direction », justifie Sagui Gordon, le directeur général de la société.
Une croissance de 8% en 2010
En 2010, environ 32% des sociétés palestiniennes dans le secteur du high tech ont noué des partenariats avec des entreprises israéliennes, par l’intermédiaire de contrats de sous-traitance ou de vente. Selon le FMI cité par l’agence Bloomberg, le secteur palestinien de la technologie se compose dorénavant de 250 sociétés qui emploient 5.800 salariés. Ces firmes ont contribué à la forte croissance de l’économie de la Cisjordanie: en 2010, le PIB cisjordanien a augmenté de 8%, après une croissance de 7,2% en 2009.
Pour Mourad Tahboub, le directeur d’Asal Technologies, l’Autorité palestinienne essaie de faire du secteur du High « l’un des piliers de l’économie parce qu’il est basé sur du savoir-faire et que les ressources naturelles nous manquent ».
Selon Bloomberg, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad possède, sur sa table de travail, un exemplaire du livre de Dan Senor et Saul Singer, Start Up Nation, qui rapporte « l’histoire du miracle de l’économie israélienne ». Certes, la route qui conduira vers une « Nation palestinienne Start-up » est encore longue et pleine d’embuches: le capital-risque est trop faible, les infrastructures peu développées et les entreprises trop petites. En revanche, les investisseurs étrangers misent de plus en plus sur le High-tech palestinien, ce qui laisse entrevoir un développement rapide de l’économie palestinienne dans une perspective de paix.
Photo : D.R.
Source : Site official de la Chambre de commerce France Israël