Je parle bien sûr des promoteurs de la campagne de Boycott contre Israël, intitulée Boycott-Désinvestissement-Sanction dont certains leaders passeront un jugement bientôt.
Prenant prétexte de la lutte contre les implantations en Cisjordanie, l’appel BDS France – c’est son nom – réclame un boycott pur et simple d’Israël.
Avec la même logique et la même malhonnêteté, ils se proposent, pour ne pas faire prospérer l’économie issue des colonies, de faire la chasse, non pas aux produits issues desdites colonies, ni mêmes aux produits israéliens mais à ceux qui auraient une composante israélienne dont ils dressent une liste.
Ce n’est pas le pire.
Atteindre un pays dans son économie, est une chose, certes odieuse, mais les initiateurs de cette campagne ont des visées pacifistes tellement claires qu’ils font la promotion d’un embargo sportif, culturel et universitaire d’Israël. Cette imposture doit cesser.
On ne fait pas la paix en appelant à la haine ; on n’invoque pas la justice pour promouvoir une punition collective contre un peuple dont on connaît la diversité d’opinions ; on ne se réclame pas du droit pour commettre ce qui relève en France de la loi, un appel à la discrimination et au boycott.
Et puis surtout, quelle est cette étrange vision d’un conflit qui absous de toute responsabilité, l’une des deux parties et qui propose comme solution, l’éradication de l’autre ?
Cela suffit. Je le dis clairement. Cette campagne qui vient de la gauche et commence à y faire quelques dégâts doit être combattue par la gauche au nom des idéaux de gauche.
Photo : D.R.