En l’accueillant et tout en lui remettant un petit souvenir au nom du CRIF, le président Richard Prasquier a tenu tout d’abord à féliciter l’ambassadeur pour le mariage de son fils et à lui souhaiter tout le bien possible pour les futures années qui l’attendent au service de l’État d’Israël. Richard Prasquier a salué l’action de Daniel Shek, qui, dans un contexte particulièrement difficile, a défendu avec honneur et brio Israël, attaqué de toutes parts.
En réponse, Daniel Shek a remercié le CRIF et les organismes qui le composent et la communauté juive de France en général, une communauté qui s’est révélée la plus solide et la plus attachée à Israël de toutes les grandes communautés. « Il vous revient de continuer à œuvrer dans le même sens » a tenu à affirmer l’ambassadeur qui a ajouté : « Vous avez des années pleines de réflexion, de réformes et de renouvellement devant vous ». « Nous vivons une période difficile et pleine de défis. La communauté semble un peu en désarroi et s’interroge sur son destin et sur celui d’Israël…Je suis confiant que mon successeur profitera à son tour d’un dialogue franc avec les organes de la communauté, en particulier le CRIF ».
Puis, en forme de bilan, et s’attachant à décrire la relation entre la France et Israël, Daniel Shek a eu cette formule : « La situation en cet été 2010 est la suivante : elle est meilleure qu’il y a 20 ans, meilleure qu’il y a 10 ans, meilleure qu’il y a 5 ans et moins bonne qu’il y a 2 ans ». 2008, en effet, demeurera, selon lui, comme la meilleure année entre la France et Israël. On en prendra pour preuve les grands événements spectaculaires à haute visibilité qui l’auront marquée: Shimon Peres à Paris, les drapeaux israéliens sur les Champs Élysées, Nicolas Sarkozy à la Knesset, le 60ème anniversaire, la Salon du Livre…
« La France est un pays passionnant et l’attachement entre les deux sociétés civiles, la française et l’israélienne, est viscéral ». Mais, c’est un fait, il y a eu des tensions comme lors de la confrontation israélo-libanaise ou l’affaire de Dubaï. C’est pourquoi la mission des diplomates est de trouver une nouvelle clé, un nouveau modèle pour améliorer les relations avec ses interlocuteurs. « Je pense que j’ai réussi cela » a considéré Daniel Shek.
Sur fond de préoccupation par rapport aux questions d’image et d’opinion publique, l’ambassadeur a conclu par un tour d’horizon sur les dossiers internationaux vus des points de vue français et israélien : Palestiniens, Liban-Syrie, Iran, Boycott…
« Le dialogue entre Israël et la France est fragile mais nous avons tout fait pour créer des liens pérennes dans les domaines les plus divers comme l’économie, le commerce, la science, l’éducation, l’immigration, la défense »
Avant de quitter ses hôtes, S.E. Daniel Shek s’est prêté de bonne grâce au jeu des questions-réponses. Le CRIF souhaite bonne chance pour la suite de sa carrière à Daniel Shek.
Photo : D.R.