« Monsieur le Premier Ministre,
Aujourd’hui, à l’heure où vous nous faites l’honneur de votre présence, en ce lieu symbolique où ont été emprisonnés et torturés par des barbares, 7731 hommes, femmes et 237 enfants parce qu’ils étaient juifs ou résistants;
Aujourd’hui, croupit depuis 4 ans dans une geôle de Gaza le jeune Gilad Shalit, citoyen Franco-Israélien kidnappé par les terroristes du Hamas et détenu dans des conditions violant les droits de l’Homme les plus élémentaires.
La Croix Rouge Internationale n’a jamais pu lui rendre visite et aucune information n’est parvenue à sa famille. Quant aux « humanitaires » de la flottille pour Gaza sollicités par Monsieur Noam Shalit, ont refusé de prendre une lettre destinée à son fils Gilad.
Monsieur le Premier Ministre, ne faut-il pas interpréter ce silence, cette négation d’un Homme, citoyen français mais aussi Israélien comme une négation de l’Etat d’Israël ? (…)
Nous avons été heurtés par le déchaînement sans discernement des médias envers le seul Etat démocratique de cette région du Monde. (…)
Oui nous sommes inquiets ; le soutien au peuple palestinien dans les manifestations s’est en effet transformé en déchaînement antisionisme, avec des débordements antisémites récurrents. (…)
L’Histoire, et votre présence aujourd’hui en ces lieux en témoigne, nous enseigne que les paroles, les déclarations, les accusations à pensée unique ont engendré des catastrophes.
Nous, citoyens juifs de France les avons déjà subies.(…) »
Photo : D.R.