Le Monde rapporte dans son édition du 10 novembre que Jean-Louis Godard aurait déclaré en 2006 : « Les attentats-suicides des Palestiniens pour parvenir à faire exister un Etat palestinien ressemblent en fin de compte à ce que firent les juifs en se laissant conduire comme des moutons et exterminer dans les chambres à gaz, se sacrifiant ainsi pour parvenir à faire exister l’Etat d’Israël ».
Il répondait à Alain Fleischer pour un film « Morceaux de conversations avec Jean-Luc Godard ». Au moment du montage, Alain Fleischer, relate dans son livre Courts-circuits que ces propos et d’autres très polémiques à l’encontre de Claude Lanzmann, ont été coupés.
Le Monde rappelle que Godard est coutumier du fait, jonglant entre les petites phrases antisémites et anti-israéliennes bien calculées.
L’auteur d’ « À bout de souffle », se surpasse une fois de plus, participant lui aussi à la libération de l’antisémitisme dans les milieux bien pensants. La suite a un air de déjà-vu. On peut imaginer que des intellectuels, cinéastes et autre pseudo leaders d’opinion vont défendre Godard, expliquer qu’on a rien compris, qu’il n’est pas antisémite…
On va reprocher à ses contradicteurs, qu’une fois de plus, ils exagèrent.
Mais on ne peut pas envoyer de bouée de secours à l’ancien chef de la nouvelle vague qui s’est perdu en haute mer.