Le CRIF en action
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Publié le 29 Octobre 2009

Richard Prasquier au dîner annuel du CRIF Sud-Est : «demander l’intervention des autorités dès les premières manifestations de Boycott»

Le dîner annuel du Conseil Représentatif des Institutions juives de France, section Sud-Est, qui s’est tenu à l’Acropolis où se pressaient de nombreuses personnalités politiques de la Région et du Département, a été l’occasion pour son président Alain Belhassen de rappeler sa « fierté d’être français juif ».




Dans son allocution de bienvenue aux nombreux participants et invités politiques du dîner annuel du CRIF Sud-Est, dimanche 25 octobre 2009, son président Alain Belhassen a souhaité « insister cette année encore sur notre amour de la France et notre engagement républicain », au point d’en « avoir fait notre pays » et d’être « fiers d’être français juifs ». Et de citer au passage l’un des invités d’honneur, le cinéaste Claude Lanzmann, présenté comme « un explorateur de nos identités profondes » et dont « chacune des expériences est marquée du sceau de la France et du judaïsme ». Alain Belhassen a, en outre, souhaite « dire notre préoccupation sur les opérations violentes de boycott des produits israéliens qui sont en préparation ». Avant de conclure sur ces mots : « nous sommes culturellement conscients d’être solidaires de l’autre ». L’autre invité d’honneur du dîner était Christian Estrosi, maire de Nice et ministre chargé de l’Industrie.



Le Président du CRIF Richard Prasquier est revenu sur le Boycott pour « demander l’intervention des autorités dès les premières manifestations ». « Malheureusement, a-t-il poursuivi, un certain nombre de nuages obscurcissent l’environnement international ». « La situation en Israël et le conflit israélo-palestinien ne peuvent être résolus, selon lui, que par l’existence de deux Etats vivant côte à côte ». « Mais pas deux Etats palestiniens » a-t-il précisé en référence au contrôle de la bande de Gaza par le Hamas. Parmi les « événements récents », Richard Prasquier a évoqué le « rapport Goldstone, diligenté par le Conseil des Droits de l’homme de l’Onu » lequel a « abouti à la mise en cause des Israéliens », ajoutant sur le mode de l’ironie, « et de manière plus saupoudrée, du Hamas ». « Ce Conseil des Droits de l’homme, a-t-il lancé, est une caricature entre les mains de pays, la Libye, Cuba, l’Iran et le Soudan, qui sont les plus grands violateurs des droits de l’homme ». « Il n’y a pas à s’étonner, selon lui, que ce Conseil cherche à sanctionner Israël : vingt-six des trente-deux résolutions ont concerné l’Etat hébreu », regrettant au passage « qu’aucune enquête n’ait été diligentée par ce Conseil au Sri Lanka où 25 000 personnes, voire plus, ont péri ». Il ne faut pas « mésestimer » selon Richard Prasquier, les conséquences sur la situation en dehors d’Israël où on ne manquera pas « de diaboliser les sionistes ». Tout en appelant à la vigilance sur la désinformation susceptible de viser l’Etat hébreu, il a reconnu qu’en France « nous étions relativement protégés ». Il a conclu ses réflexions sur les préoccupations que lui inspire le développement d’un potentiel nucléaire iranien et a marqué sa satisfaction pour la détermination des positions françaises « extrêmement claires, notamment celles du Président de la république » qui a jugé « inadmissible, la possession d’armes nucléaires » par la république islamique.



Le Ministre de l’industrie Christian Estrosi a rappelé son engagement à sensibiliser les jeunes sur la Shoah, tout comme le président du Conseil régional, Michel Vauzelle. Le préfet des Alpes maritimes Francis Lamy a insisté sur l’importance des dîners du CRIF, qui sont à la fois des rassemblements républicains et des moments de convivialité. Il a confirmé« vigilance de l’Etat » face aux actes antisémites. Dernière à prendre la parole, la Consule générale d’Israël à Marseille Simona Frankel, a, entre autres, appelé à relancer les échanges commerciaux entre les deux pays.



Photo : © 2009 Alain Azria



Source : nice-premium.com