1) L’absence de tout ordre écrit de la part d’Hitler au sujet de l’extermination des Juifs et l’utilisation de commandements oraux.
2) L’utilisation de mots codés pour évoquer l’annihilation des Juifs :
-Aussiedlung (Evacuation)
-Endloesung (Solution finale)
-Sonerbehandlung (Traitement spécial)
-Undsiedlung (Réinstallation)
-Abschiebung (Déportation)
-Aktion (Action).
3) La formation du Commando 1005, chargé de détruite les traces des massacres des Juifs, en brûlant les charniers de l’Est.
4) L’ordre de Martin Bormann, au nom d’Hitler, et daté du 11 juillet 1943, interdisant l’usage du terme Gesamttoesung (« Solution globale pour le Peuple Juif »).
5) Le discours d’Himmler devant des officiers SS, en octobre 1943, à Poznan : « … La destruction des Juifs est une glorieuse page de notre histoire qui n’a jamais été écrite et qui ne le sera jamais. »
Ainsi, les graines putrides du négationnisme ont été plantées par les nazis eux-mêmes et la dissimulation et le brouillage utilisés par les nazis pour camoufler leurs actions ont créé un terrain pour le négationnisme d’après guerre (Paul Rassinier, Austin J. App ; Thies Christophersen, Robert Faurisson ou Robert Harwood…)
De nos jours, c’est l’Iran d’Ahmadinejad qui utilise les pseudos théories de Robert Faurisson pour nier la Shoah tout en menaçant Israël d’une attaque nucléaire. Et, c’est en Iran que Robert Faurisson, l’islamiste et le négationniste Ahmed Rami, ou le négationniste suisse Jürgen Graf trouvent un écho plus que favorable.
Marc Knobel a rappelé que pour lutter contre le négationnisme, il fallait avoir une représentation aussi complète que possible de la Shoah. Cette « mosaïque « est constituée des sources nombreuses :
1) Les documents allemands qui mentionnent explicitement les tueries et leurs déroulements : « Ils ont été liquidés », « Ils ont été exécutés »… ainsi que les documents allemands qui décrivent la planification et l’exécution de la Solution finale en employant des euphémismes et des synonymes pour évoquer le meurtre des Juifs.
2) Les documents Juifs retrouvés dans les ghettos et les camps de la mort, ainsi que les témoignages des survivants des ghettos, des camps de concentration et d’extermination.
3) Les documents et témoignages des Polonais ayant vécu près des sites de l’extermination, les rapports de l’armée clandestine polonaise envoyés au gouvernement en exil à Londres et les documents russes.
4) Les documents judiciaires issus des procès de Nuremberg à nos jours.
5) Les travaux des historiens.
En réunissant ces documents, on peut obtenir une représentation exacte de la réalité et du même coup démasquer TOUS les « assassins de la mémoire ».
Note :
Sur ce sujet et sur l’Internet, voir les sites suivants :
Nous rappelons également que le Centre de Documentation Juive Contemporaine, au 17, rue Geoffroy-L’Asnier, dans le 4ième arrondissement de Paris, et l’institut Yad Vashem, en particulier l’Ecole Internationale pour l’Etude de la Shoah, travaillent abondamment sur ces questions.
Photo : D.R.