Le ministre, qui venait de rencontrer son homologue français, Luc Chatel a noté qu’Israël et la France sont confrontés à des problèmes similaires dans le domaine de l’éducation. Pour ce qui concerne Israël, les difficultés viennent souvent de questions en lien avec l’identité même des élèves ou des étudiants.
Ainsi, certaines choses qui coulent de source pour des jeunes gens issus de familles juives traditionalistes, ne sont pas évidentes pour d’autres. D’où la nécessité de dispenser une base minimale commune. Le système n’est pas aussi performant qu’on pourrait le souhaiter, mais, néanmoins, Israël peut s’enorgueillir de certaines réussites comme le prix Nobel de Chimie qui vient d’être attribué à une Israélienne, Ada Yonath.
Le ministre a mis l’accent sur le fait que dans les sociétés industrialisées comme Israël, le niveau des enseignants ne suit pas toujours. C’est pourquoi il faut adopter des mesures révolutionnaires comme le plan sur les maîtres, un programme qui s’étendra sur six années.
D’une manière générale, le ministère israélien de l’Éducation se bat sur plusieurs fronts car il est nécessaire de suivre différents grands chantiers simultanément. Ainsi, le fait qu’un pourcentage important d’élèves soit issu de milieux harédis ou arabes , mérite que des solutions originales tenant compte également des facteurs sociaux et économiques, soient trouvées et que des réponses adéquates soient données.
Des études budgétaires sont régulièrement faites afin de réduire certaines charges. Le ministre a donné un exemple anecdotique : quatre facultés israéliennes proposent un enseignement sur l’Égypte ancienne. Une seule devrait suffire. Malgré les oppositions, le budget de l’enseignement supérieur qui, hélas, est passé de 14% à 10% en raison de l’importance exponentielle accordée aux questions de défense, a été adopté.
À une question sur un service civil pour les harédim, Guidéon Saar a évoqué les unités spéciales de Nahal Harédi, reconnaissant qu’on peut certainement aller plus loin.
Le ministre était accompagné de Monsieur Samy Ravel, ministre plénipotentiaire à l’ambassade d’Israël et de deux collaboratrices. Le président du CRIF était accompagné pour sa part du directeur général, Haïm Musicant, de Meyer Habib, vice-président, de Francis Kalifat, trésorier et de Jean-Pierre Allali et Raoul Ghozlan, membres de l’Exécutif. Assistaient également à cette réunion Laurence Borot, Robert Ejnes et Pierre Haas membres de l’exécutif du FSJU ainsi qu’Ofer Bronstein de la Casa Sefarad.
Photo (Guideon Saar) : D.R.