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Publié le 28 Août 2009

Un film sur l’histoire oubliée des Roms, déportés et exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale

Des musiques tziganes comme fond sonore, une famille de Roms, la France sous l’oppression hitlérienne, voilà l’ambiance dans laquelle nous plonge le réalisateur Tony Gatlif dans son dernier film, « Liberté ». «C’est une page de l’histoire qui a été oubliée. Cette page de l’histoire méconnue, c’est celle des Roms, déportés et exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale», affirme Tony Gatlif. «C’est un sujet qui a été très peu traité. Au cinéma pas du tout, et dans les ouvrages d’histoire ou les manuels scolaires, quasiment pas.»




Ce film, qui lui tenait à cœur depuis plus de 20 ans, revêt un caractère particulier pour le réalisateur. Inspiré d’une histoire vraie, « Liberté » nous projette dans les années 1940, au sein d’une famille tzigane, avec son chef de clan, Taloche, (James Thierrée), un bohémien qui a gardé son âme d’enfant. Dans leur tourmente, ils sont aidés par deux Justes, des personnages ayant réellement existé, Théodore (Marc Lavoine), maire d’un village, et Mlle Lundi (Marie-Josée Croze), institutrice et employée de la mairie. «Cette histoire n’aurait jamais pu voir le jour sans les Justes. C’est grâce à eux qu’il y a quelque chose à raconter.»
Marie-Josée Croze a rencontré la vraie Mlle Lundi, résistante et déportée à Ravensbrück, puis libérée en 1945. «C’est une femme qui avait de l’autorité et de l’engagement. Elle travaillait également à la mairie et elle avait donc accès aux papiers. C’est comme ça qu’elle a pu trafiquer quelques papiers pour éviter à certains Roms d’être expulsés», explique l’actrice. « Liberté » sera projeté ce vendredi 28 août 2009 en première mondiale, dans le cadre du festival des films du Monde de Montréal. Sortie en France le 2 décembre 2009.


Photo : D.R.