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Le CRIF en action
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Publié le 22 Juin 2009
Assemblée générale du CRIF au centre communautaire
En prélude, le président du CRIF, Richard Prasquier, a proposé l’attribution d’une délégation du CRIF à la Résistance à Georges Loinger, qui fêtera ses cent ans le 29 août prochain. Cette proposition a été chaleureusement acceptée par acclamations. Le président du CRIF a tenu également a féliciter Nathalie Cohen Beizerman, membre du Bureau Exécutif du CRIF, qui rejoint les instances dirigeantes de la Wizo européenne et André Nedjar, nouveau président du B’nai B’rith France. Enfin, avant le commencement des travaux proprement dits, le président a signalé la récente parution d’un travail monumental, le Dictionnaire alphabétique des sourates et versets du Coran, du à la plume du délégué du CRIF à Besançon, le Docteur Francis Weill (1).
Contrairement aux années antérieures, le directeur général du CRIF, Haïm Musicant, a préféré opter pour un exposé succinct, afin de laisser ensuite la parole aux présidents des commissions du CRIF pour un rapport de leurs activités. Haïm Musicant considère que le CRIF a été particulièrement actif, régissant opportunément lors d’occasions spécifiques : l’opération « Plomb durci » à Gaza contre le Hamas, la grande manifestation de solidarité avec Israël qui a suivi, les propos de Dieudonné, le procès Fofana et, plus récemment, la campagne anti-boycott avec l’action remarquable de Gil Taïeb.
Lui succédant, Ariel Goldmann, vice président du CRIF et président de la commission des Relations avec l’Île-de-France a expliqué le travail atypique de ce qu’il considère comme un organe de liaison entre le Bureau Exécutif du CRIF et les départements d’Île-de-France. En somme un véritable travail de terrain qui nécessite des déplacements et des rencontres comme avec le nouveau préfet de Seine-Saint-Denis, Nacer Meddah ou encore l’allumage de bougies de Hanoucca, à Drancy, en présence de l’imam Hassan Chalgoumi. Sans compter les dîners avec des édiles et les envois de vœux aux municipalités.
Pour sa part, Nathalie Cohen Beizerman, qui préside, avec Edwige Elkaïm, nouvellement élue présidente du CRIF-Grenoble-Isère, la commission Femmes dans la Cité, commission créée à la faveur de l’élection de Richard Prasquier et sous son impulsion, considère que cette commission permet de jeter un regard différent, celui des femmes, sur les problèmes de la communauté, de la France, d’Israël et du monde, ce qui n’empêche nullement des messieurs de faire partie de cette commission dont les membres, d’ailleurs, sont d’origine très diverses. Les réflexions et les projets d’action de la commission sont structurés autour de sept thèmes, de la transmission à l’éducation en passant par les médias. Tous les mois, un spécialiste est invité à présenter un sujet. Nathalie Cohen Beizerman a cité bon nombre de ces personnalités qui sont intervenues au sein de la commission qu’elle préside, notamment la courageuse Wafa Sultan. Après une pensée émue en souvenir d’Elizabeth Cohen-Tennoudji, récemment disparue, la présidente de la commission a annoncé la tenue prochaine d’un séminaire.
Membre du Bureau Exécutif, Jean-Pierre Allali préside la commission des Relations avec les ONG, les syndicats et le monde associatif, une commission créée sous la mandature de Roger Cukierman et qui poursuit ses travaux sous le présidence de Richard Prasquier. La Commission compte une trentaine de membres et son champ d’action est particulièrement vaste, ce qui a conduit, avec le temps, a créer deux sous-commissions : Relations avec les Arméniens et JJAC (Justice for Jews from Arab Countries). Un groupe de liaison avec la Communauté Asiatique a également été mis sur pied.
Jean-Pierre Allali a mis l’accent sur le fait que les activités de la commissions sont de deux ordres : les réunions thématiques avec un invité prestigieux ( Parmi les plus récents, Nicole Guedj, Robert Ménard, Jacky Mamou et Caroline Fourest. À la rentrée, sont envisagés, Yazid Sabegh et le député Jacques-Alain Bénisti) et l’activité individuelle du président, parfois accompagné de quelques personnes. C’est ainsi que la pagode bouddhiste vietnamienne de Bagneux a été visitée et qu’une rencontre CRIF-CRAN ( Conseil représentatif des Associations Noires de France)-CIFOA ( Club d’Initiative des Français d’Origine Asiatique) a été organisée.
Jean-Pierre Allali a donné quelques exemples de manifestations arméniennes ( Inauguration du Jardin d’Erevan ou rencontre commémorative à la mairie de Paris) auxquelles il a participé, ce qui n’empêche pas de bonnes relations avec la Turquie ( Manifestations culturelles diverses).
Pour ce qui est de la JJAC, Jean-Pierre Allali, par ailleurs vice-président mondial de cette organisation qui siège aux USA, qui revenait d’un symposium international à Rome, a fait état de la nouvelle politique de la JJAC qui consiste, outre les soirées-débats avec projections de films, qui se poursuivront dès octobre au Centre Rachi, a approcher des hommes politiques influents et à obtenir des auditions à un haut niveau. Un projet, avec l’aide du CRIF-Alsace et du délégué du CRIF, Pierre Lévy est envisagé, en novembre prochain, au Parlement Européen à Strasbourg.
Enfin, Jean-Pierre Allali a fait état de ses déplacements, notamment en compagnie de Marc Knobel à qui il a tenu à rendre hommage, à Genève, dans le cadre de la Conférence préparatoire et de la Conférence elle-même, de Durban 2.
Vice président du CRIF et président de la commission Israël, Meyer Habib a tenu a souligner la proximité entre le CRIF et Israël, mettant l’accent sur les actions accomplies en faveur d’Israël. « Le CRIF est en permanence à l’écoute de ce qui se passe en Israël ». Meyer Habib a invité le public à venir très nombreux lors de la soirée organisée par le CRIF pour la venue à Paris du Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou.
Président de la commission d’Études Politiques, le docteur Raoul Ghozlan a surpris tout le monde en agrémentant son exposé de projections de diapositives. On a ainsi pu découvrir simultanément, par le verbe et par l’image, les très riches heures des réunions de cette dynamique commission qui a reçu notamment cette année Henri Guaino, Vladimir Fédorovski, Louis Schweitzer ( hostile aux statistiques ethniques et aux quotas) et Ilan Greilsammer ( Les Arabes israéliens). En projet : la laïcité, le dialogue inter-religieux ou encore le rôle du CSA.
Pour Gérard Unger, président de la commission Médias, le sujet est sensible. C’est pourquoi il faut utiliser les services d’une attachée de presse. Le renforcement de la Newsletter du CRIF est également l’un des moyens forts de la politique du CRIF en matière de médias. Alors que les choses sont devenues difficiles avec la presse, Gérard Unger estime que nous sommes relativement bien parvenus à expliquer les choses, notamment en contrant la propagande du Hamas. Quant à l’affaire Al-Dura, nous avons été confrontés à une forme de corporatisme difficile à éviter. Il annonce un prochain séminaire où l’on étudiera l’image du CRIF à l’intérieur comme à l’extérieur de la communauté.
Ancienne déléguée du CRIF de Nice-Côte d’Azur, Martine Ouaknine préside la commission Régions. Cette commission, dit-elle, devrait plutôt s’intituler « Commission de la vie des régions ». Car c’est de cela qu’il s’agit. Malgré les problèmes budgétaires récurrents et les difficultés qu’il y a à trouver des invités prestigieux, les régions, animées par des hommes et des femmes dynamiques et inventifs, sont actives. Martine Ouaknine reconnaît que pour mener à bien sa mission, elle utilise les moyens modernes de travail à distance que sont l’Internet, le téléphone et les conférences téléphoniques. Les « Dîners régionaux du CRIF » qui se généralisent deviennent le point commun à toutes les régions. Martine Ouaknine a cité un à un les présidents de régions, mettant l’accent sur leurs réalisations les plus marquantes, notamment dans le domaine des relations judéo-chrétiennes et judéo-musulmanes.
La commission du Souvenir est l’une des plus anciennes du CRIF a rappelé Jacqueline Keller qui la préside. C’est en somme, dit-elle, une commission de la Mémoire de la Shoah. Revenant sur les origines et la création de cette commission, elle a rappelé le rôle d’Henri Bulawko et remercié Henri Minczelès et Claude Hampel pour leurs contributions essentielles. Jacqueline Keller a également évoqué un « Marathon de la Mémoire » et son espoir de voir les jeunes des écoles juives s’impliquer encore plus dans le travail de mémoire si nécessaire.
Ancien président de la commission d’Études Politiques, Gérard Israël est désormais chargé des Relations avec l’Église catholique et le monde chrétien. Avouant ne pas avoir respecté la consigne qui lui a été donnée de ne pas parler théologie, Gérard Israël a donné la liste des membres de sa commission et les intitulés des diverses réunions qu’elle a organisées. La mission qu’il s’est assignée consiste à préserver l’acquis depuis Vatican II. Il annonce la tenue, en Israël, d’un colloque sur « Juifs chrétiens en Israël ». Maniant l’humour avec dextérité, Gérard Israël aura été l’intervenant le plus applaudi de cette Assemblée générale.
Enfin, le docteur Yves-Victor Kamami, président de la commission des Relations avec les Afro-Antillais, a mis en avant, face à l’émergence des Dieudonné, Kémi Séba et autres Fofana, l’urgence de maintenir des liens étroits et fraternels avec les associations noires africaines et antillaises. Il a rappelé le moment privilégié qu’a constitué la présence du CRIF à la pose de la première pierre du Mémorial de l’Esclavage à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Dans le 19ème arrondissement de Paris, où de graves échauffourées se sont produites cette année, il a réussi à prôner le dialogue, notamment celui de mères juives et afro-antillaises du quartier afin d’aboutir à un apaisement des esprits. Il a participé au récent dîner du CRAN et à la grande soirée autour de Martin Luther King et Abraham Heschel en présence de Cheihk Doukouré, président de l’Amitié Judéo-Noire.
Après un bref rapport du Commissaire aux Comptes, Lionel Korenbeusser, le rapport financier 2008 et le projet de budget 2009 présentés par Francis Kalifat, trésorier du CRIF, ont été approuvés à l ‘unanimité.
Vice président honoraire et président de la commission agréments-mandats, Roger Benarrosh a présenté trois sujets : les demandes d’adhésions, une modification mineure du règlement intérieur et l’examen d’augmentation de la représentativité de certaines organisations au sein de l’Assemblée générale.
Le centre communautaire de Paris rejoint le CRIF, tandis que l’adhésion de l’UCCJ a été reportée pour complément d’information. Une légère modification au règlement intérieure concernant l’Île-de-France a été adopté sans difficultés.
Le nombre de délégué de l’AMIF à l’assemblée générale passe de deux à trois, celui du mouvement Loubavitch de un à cinq, et celui du B’nai Brith France de cinq à six.
Il est revenu au président Richard Prasquier de clôturer cette belle réunion. Il a rappelé les récents combats menés par le CRIF, notamment lors de l’apparition d’une liste « antisioniste » aux dernières élections européennes et ses nombreuses rencontres avec le pape et son entourage qui ont porté les fruits attendus. Il a également rappelé la position du CRIF sur Jérusalem et sur le Proche-Orient, positions qui ont fait l’objet de récents communiqués.
Enfin, il a évoqué la conférence de suivi dite de Durban 2 à Genève où le CRIF, in fine, aura joué un rôle majeur et très salutaire, permettant, par ses nombreuses interventions auprès de diplomates européens, notamment français, l’adoption d’un texte beaucoup plus acceptable que celui qu’on pouvait redouter.
Une AG vraiment très constructive.
Photo : Alain Azria
(1) Aux Éditions L’Harmattan. Une recension de l’ouvrage paraître prochainement dans la Newsletter du CRIF
Contrairement aux années antérieures, le directeur général du CRIF, Haïm Musicant, a préféré opter pour un exposé succinct, afin de laisser ensuite la parole aux présidents des commissions du CRIF pour un rapport de leurs activités. Haïm Musicant considère que le CRIF a été particulièrement actif, régissant opportunément lors d’occasions spécifiques : l’opération « Plomb durci » à Gaza contre le Hamas, la grande manifestation de solidarité avec Israël qui a suivi, les propos de Dieudonné, le procès Fofana et, plus récemment, la campagne anti-boycott avec l’action remarquable de Gil Taïeb.
Lui succédant, Ariel Goldmann, vice président du CRIF et président de la commission des Relations avec l’Île-de-France a expliqué le travail atypique de ce qu’il considère comme un organe de liaison entre le Bureau Exécutif du CRIF et les départements d’Île-de-France. En somme un véritable travail de terrain qui nécessite des déplacements et des rencontres comme avec le nouveau préfet de Seine-Saint-Denis, Nacer Meddah ou encore l’allumage de bougies de Hanoucca, à Drancy, en présence de l’imam Hassan Chalgoumi. Sans compter les dîners avec des édiles et les envois de vœux aux municipalités.
Pour sa part, Nathalie Cohen Beizerman, qui préside, avec Edwige Elkaïm, nouvellement élue présidente du CRIF-Grenoble-Isère, la commission Femmes dans la Cité, commission créée à la faveur de l’élection de Richard Prasquier et sous son impulsion, considère que cette commission permet de jeter un regard différent, celui des femmes, sur les problèmes de la communauté, de la France, d’Israël et du monde, ce qui n’empêche nullement des messieurs de faire partie de cette commission dont les membres, d’ailleurs, sont d’origine très diverses. Les réflexions et les projets d’action de la commission sont structurés autour de sept thèmes, de la transmission à l’éducation en passant par les médias. Tous les mois, un spécialiste est invité à présenter un sujet. Nathalie Cohen Beizerman a cité bon nombre de ces personnalités qui sont intervenues au sein de la commission qu’elle préside, notamment la courageuse Wafa Sultan. Après une pensée émue en souvenir d’Elizabeth Cohen-Tennoudji, récemment disparue, la présidente de la commission a annoncé la tenue prochaine d’un séminaire.
Membre du Bureau Exécutif, Jean-Pierre Allali préside la commission des Relations avec les ONG, les syndicats et le monde associatif, une commission créée sous la mandature de Roger Cukierman et qui poursuit ses travaux sous le présidence de Richard Prasquier. La Commission compte une trentaine de membres et son champ d’action est particulièrement vaste, ce qui a conduit, avec le temps, a créer deux sous-commissions : Relations avec les Arméniens et JJAC (Justice for Jews from Arab Countries). Un groupe de liaison avec la Communauté Asiatique a également été mis sur pied.
Jean-Pierre Allali a mis l’accent sur le fait que les activités de la commissions sont de deux ordres : les réunions thématiques avec un invité prestigieux ( Parmi les plus récents, Nicole Guedj, Robert Ménard, Jacky Mamou et Caroline Fourest. À la rentrée, sont envisagés, Yazid Sabegh et le député Jacques-Alain Bénisti) et l’activité individuelle du président, parfois accompagné de quelques personnes. C’est ainsi que la pagode bouddhiste vietnamienne de Bagneux a été visitée et qu’une rencontre CRIF-CRAN ( Conseil représentatif des Associations Noires de France)-CIFOA ( Club d’Initiative des Français d’Origine Asiatique) a été organisée.
Jean-Pierre Allali a donné quelques exemples de manifestations arméniennes ( Inauguration du Jardin d’Erevan ou rencontre commémorative à la mairie de Paris) auxquelles il a participé, ce qui n’empêche pas de bonnes relations avec la Turquie ( Manifestations culturelles diverses).
Pour ce qui est de la JJAC, Jean-Pierre Allali, par ailleurs vice-président mondial de cette organisation qui siège aux USA, qui revenait d’un symposium international à Rome, a fait état de la nouvelle politique de la JJAC qui consiste, outre les soirées-débats avec projections de films, qui se poursuivront dès octobre au Centre Rachi, a approcher des hommes politiques influents et à obtenir des auditions à un haut niveau. Un projet, avec l’aide du CRIF-Alsace et du délégué du CRIF, Pierre Lévy est envisagé, en novembre prochain, au Parlement Européen à Strasbourg.
Enfin, Jean-Pierre Allali a fait état de ses déplacements, notamment en compagnie de Marc Knobel à qui il a tenu à rendre hommage, à Genève, dans le cadre de la Conférence préparatoire et de la Conférence elle-même, de Durban 2.
Vice président du CRIF et président de la commission Israël, Meyer Habib a tenu a souligner la proximité entre le CRIF et Israël, mettant l’accent sur les actions accomplies en faveur d’Israël. « Le CRIF est en permanence à l’écoute de ce qui se passe en Israël ». Meyer Habib a invité le public à venir très nombreux lors de la soirée organisée par le CRIF pour la venue à Paris du Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou.
Président de la commission d’Études Politiques, le docteur Raoul Ghozlan a surpris tout le monde en agrémentant son exposé de projections de diapositives. On a ainsi pu découvrir simultanément, par le verbe et par l’image, les très riches heures des réunions de cette dynamique commission qui a reçu notamment cette année Henri Guaino, Vladimir Fédorovski, Louis Schweitzer ( hostile aux statistiques ethniques et aux quotas) et Ilan Greilsammer ( Les Arabes israéliens). En projet : la laïcité, le dialogue inter-religieux ou encore le rôle du CSA.
Pour Gérard Unger, président de la commission Médias, le sujet est sensible. C’est pourquoi il faut utiliser les services d’une attachée de presse. Le renforcement de la Newsletter du CRIF est également l’un des moyens forts de la politique du CRIF en matière de médias. Alors que les choses sont devenues difficiles avec la presse, Gérard Unger estime que nous sommes relativement bien parvenus à expliquer les choses, notamment en contrant la propagande du Hamas. Quant à l’affaire Al-Dura, nous avons été confrontés à une forme de corporatisme difficile à éviter. Il annonce un prochain séminaire où l’on étudiera l’image du CRIF à l’intérieur comme à l’extérieur de la communauté.
Ancienne déléguée du CRIF de Nice-Côte d’Azur, Martine Ouaknine préside la commission Régions. Cette commission, dit-elle, devrait plutôt s’intituler « Commission de la vie des régions ». Car c’est de cela qu’il s’agit. Malgré les problèmes budgétaires récurrents et les difficultés qu’il y a à trouver des invités prestigieux, les régions, animées par des hommes et des femmes dynamiques et inventifs, sont actives. Martine Ouaknine reconnaît que pour mener à bien sa mission, elle utilise les moyens modernes de travail à distance que sont l’Internet, le téléphone et les conférences téléphoniques. Les « Dîners régionaux du CRIF » qui se généralisent deviennent le point commun à toutes les régions. Martine Ouaknine a cité un à un les présidents de régions, mettant l’accent sur leurs réalisations les plus marquantes, notamment dans le domaine des relations judéo-chrétiennes et judéo-musulmanes.
La commission du Souvenir est l’une des plus anciennes du CRIF a rappelé Jacqueline Keller qui la préside. C’est en somme, dit-elle, une commission de la Mémoire de la Shoah. Revenant sur les origines et la création de cette commission, elle a rappelé le rôle d’Henri Bulawko et remercié Henri Minczelès et Claude Hampel pour leurs contributions essentielles. Jacqueline Keller a également évoqué un « Marathon de la Mémoire » et son espoir de voir les jeunes des écoles juives s’impliquer encore plus dans le travail de mémoire si nécessaire.
Ancien président de la commission d’Études Politiques, Gérard Israël est désormais chargé des Relations avec l’Église catholique et le monde chrétien. Avouant ne pas avoir respecté la consigne qui lui a été donnée de ne pas parler théologie, Gérard Israël a donné la liste des membres de sa commission et les intitulés des diverses réunions qu’elle a organisées. La mission qu’il s’est assignée consiste à préserver l’acquis depuis Vatican II. Il annonce la tenue, en Israël, d’un colloque sur « Juifs chrétiens en Israël ». Maniant l’humour avec dextérité, Gérard Israël aura été l’intervenant le plus applaudi de cette Assemblée générale.
Enfin, le docteur Yves-Victor Kamami, président de la commission des Relations avec les Afro-Antillais, a mis en avant, face à l’émergence des Dieudonné, Kémi Séba et autres Fofana, l’urgence de maintenir des liens étroits et fraternels avec les associations noires africaines et antillaises. Il a rappelé le moment privilégié qu’a constitué la présence du CRIF à la pose de la première pierre du Mémorial de l’Esclavage à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Dans le 19ème arrondissement de Paris, où de graves échauffourées se sont produites cette année, il a réussi à prôner le dialogue, notamment celui de mères juives et afro-antillaises du quartier afin d’aboutir à un apaisement des esprits. Il a participé au récent dîner du CRAN et à la grande soirée autour de Martin Luther King et Abraham Heschel en présence de Cheihk Doukouré, président de l’Amitié Judéo-Noire.
Après un bref rapport du Commissaire aux Comptes, Lionel Korenbeusser, le rapport financier 2008 et le projet de budget 2009 présentés par Francis Kalifat, trésorier du CRIF, ont été approuvés à l ‘unanimité.
Vice président honoraire et président de la commission agréments-mandats, Roger Benarrosh a présenté trois sujets : les demandes d’adhésions, une modification mineure du règlement intérieur et l’examen d’augmentation de la représentativité de certaines organisations au sein de l’Assemblée générale.
Le centre communautaire de Paris rejoint le CRIF, tandis que l’adhésion de l’UCCJ a été reportée pour complément d’information. Une légère modification au règlement intérieure concernant l’Île-de-France a été adopté sans difficultés.
Le nombre de délégué de l’AMIF à l’assemblée générale passe de deux à trois, celui du mouvement Loubavitch de un à cinq, et celui du B’nai Brith France de cinq à six.
Il est revenu au président Richard Prasquier de clôturer cette belle réunion. Il a rappelé les récents combats menés par le CRIF, notamment lors de l’apparition d’une liste « antisioniste » aux dernières élections européennes et ses nombreuses rencontres avec le pape et son entourage qui ont porté les fruits attendus. Il a également rappelé la position du CRIF sur Jérusalem et sur le Proche-Orient, positions qui ont fait l’objet de récents communiqués.
Enfin, il a évoqué la conférence de suivi dite de Durban 2 à Genève où le CRIF, in fine, aura joué un rôle majeur et très salutaire, permettant, par ses nombreuses interventions auprès de diplomates européens, notamment français, l’adoption d’un texte beaucoup plus acceptable que celui qu’on pouvait redouter.
Une AG vraiment très constructive.
Photo : Alain Azria
(1) Aux Éditions L’Harmattan. Une recension de l’ouvrage paraître prochainement dans la Newsletter du CRIF