IRIS DU COUCHANT, poésies, par Jacques Éladan (*)

La poésie est tellement délaissée en France que la sortie d’un recueil, surtout à thème juif, mérite d’être signalée et encouragée. Comme nous le disions récemment dans ces colonnes (1), « la poésie fait figure de parent pauvre » dans la plupart des anthologies.

Pierre Haïat, pratiquement solitaire, mène un combat sans relâche pour que soit reconnue et mise en valeur la poésie juive (2). Jacques Éladan, lauréat du prix de Poésie de Paix de Turin en 1994 est de ces derniers des Mohicans de la poésie juive en France. Ses poèmes évoquent la Shoah, tel « La saga de l’horreur » ou « Le silence des oiseaux », le conflit proche-oriental avec la réconciliation espérée entre deux peuples, comme dans « Réconciliation », « Cantique à Jérusalem » ou « Espoir » ou encore l’amour avec « D’Éros à Iris » ou « Citadelle ». L’ensemble est d’une facture somme toute classique mais c’est rafraîchissant. Sympathique.