Des questions sur l'ingérence en Irak, au Liban et en Palestine ainsi que le soutien aux groupes chiites dans les pays arabes, semblent renforcer l'argument selon lequel la République islamique suit un agenda expansionniste et veut répandre la notion du Velayat-Faghih (la suprématie du religieux) dans les pays arabes.
Par ailleurs, concernant les tensions sur le programme nucléaire et ses risques éventuels, de nombreuses personnes dans la région semblent conclure que les dirigeants iraniens ne recherchent pas la paix et la stabilité, et présentent une menace permanente. Il s'agit notamment de la politique destructrice de l'Iran au Liban et à Gaza, ainsi que ses revendications territoriales sur l’Emirat de Bahreïn qui ont été contreproductives pour les dirigeants de Téhéran. En ce qui concerne cette politique, même les groupes islamiques, qui sont des alliés de l’Iran dans des pays comme l'Égypte, la Jordanie, le Koweït, l'Algérie ou le Soudan, ont vivement critiqué la politique de Téhéran. Le chiffre croissant des victimes de la dernière guerre à Gaza a donné l'impression à de nombreux Arabes que les dirigeants religieux de l’Iran sont prêts à commercer avec la chair et le sang des enfants innocents palestiniens et libanais en vue d'atteindre leurs objectifs politiques.
Un tel revirement de l'opinion publique arabe vis-à-vis de Téhéran indique que la politique du régime iranien au Moyen-Orient a donné des résultats négatifs.