Le CRIF en action
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Publié le 8 Septembre 2008

Prasquier dans le 19e arrondissement : Il s’agit d’une agression antisémitisme

Samedi 6 septembre, trois jeunes garçons juifs ont été victime d’une agression à caractère antisémite dans le 19e arrondissement. Interrogé par la presse, le président du CRIF a affirmé qu’il s’agissait bien d’ « un acte antisémite ». « Les trois jeunes garçons, qui ont été agressés à coups de pierres et frappés, étaient les seuls qui portaient des kippas dans la rue et étaient parfaitement identifiables », a précisé le président du CRIF.


La ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, qui a eu un long entretien avec Richard Prasquier, a confirmé le caractère antisémite de cette action ainsi que le maire de Paris, Bertrand Delanoë.
« Les trois jeunes gens, qui ont heureusement quitté l’hôpital, n’ont pas de lien avec une bande. Parler de bandes rivales, c’est de la désinformation », tient à préciser Richard Prasquier, qui a rencontré les garçons et leurs familles, accompagné de Roger Madec, député-maire du 19e arrondissement, Pierre Schapira, adjoint au maire de Paris, Christian Lambert, directeur du cabinet du Préfet de police de Paris, Haïm Musicant, directeur général du CRIF, et Raphaël Haddad, président de l’UEJF. Leurs parents ont longuement, et de façon très émouvantes, tracé les habitudes de travail de leurs enfants et insisté sur les valeurs de tolérance et de respect qui leurs ont été transmises. « Il s’agit d’étudiants studieux pour certains impliqués dans la vie communautaire », a ajouté le président du CRIF.
Au cours d’une conférence de presse à la mairie du 19e arrondissement, dimanche 7 septembre avec les mêmes intervenants, le président du CRIF a rappelé qu’ « il existe deux problèmes distincts : celui de l’agression inqualifiable de samedi pour laquelle on espère que les auteurs seront retrouvés et punis, et celui du problème de fond des actes agressifs commis contre des Juifs depuis plusieurs années et qui vont en s’aggravant ».
« Il s’agit d’une ambiance délétère. Les jeunes juifs préfèrent éviter certaines rues et certaines écoles car le risque de se faire insulter ou agresser s’accroit. C’est inacceptable dans la République française », a déclaré Richard Prasquier qui prône l’apprentissage de la tolérance, l’implication de la population ainsi que le rassemblement des organisations de terrain pour trouver une solution à ce problème. Le président du CRIF a ajouté que la préfecture a augmenté les effectifs de surveillance policière et a mis en place une surveillance vidéo à l’entrée des bâtiments communautaires.
Par ailleurs, le CRIF rappelle que pour toute agression antisémite, vous devez contacter le Service de Protection de la Communauté Juive qui est joignable toute l’année 24h/24 et 7j/7 au numéro vert : 0 800 18 26 26.