Ses propos font suite à une dispute survenue au sein du Conseil des droits de l'Homme, où des pays musulmans sont intervenus pour qu'il ne soit pas fait mention de la charia (droit islamique), position que le président roumain de cet organisme, Daru Romulus Costea, a semblé soutenir. « Il est très préoccupant de voir, au sein d'un conseil qui devrait être le gardien de la liberté d'expression, des contraintes ou des tabous, ou des sujets qui deviennent tabous dans les discussions », a déclaré Arbour lors d'une conférence de presse. Arbour, dont le mandat prend fin ce mois-ci après quatre ans à ce poste, n'a pas fait allusion précisément à l'incident en question, survenu lundi au Conseil des droits de l'Homme, quand l'Egypte, soutenue par le Pakistan et l'Iran, a estimé que faire allusion à la charia équivalait à "crucifier" les pays musulmans.
Source : JDD, 18 juin 2008.