« Nous ne défendons ni ne dédouanons personne dans nos relations avec l'Iran, comme avec tout autre pays. Dans notre politique étrangère, volet iranien compris, nous nous inspirons exclusivement des intérêts nationaux russes et du droit international », a-t-il indiqué dans une interview publiée mardi par le quotidien Rossiskaïa Gazeta.
M. Lavrov s'est déclaré convaincu que seul le droit international pouvait permettre de lever toutes les incompréhensions, y compris celles qui existent entre l'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
« La communauté internationale avait des questions légitimes à poser à l'Iran qui avait développé son programme nucléaire pendant des années sans en informer l'AIEA en bonne et due forme, alors que c'était son obligation en vertu du Traité de non-prolifération », a-t-il expliqué.
Le chef de la diplomatie russe a salué le dernier rapport de l'AIEA constatant la reprise d'une collaboration active avec Téhéran, même si toutes les recommandations de l'AIEA n'ont pas été respectées.
Evoquant la construction par la Russie d'une centrale nucléaire à Bouchehr, M. Lavrov a constaté qu'aucune résolution du Conseil de sécurité de l'ONU ne prévoyait de restrictions à cet égard.
« Je suis convaincu que la construction de cette centrale nucléaire constitue une très importante contribution en vue de pousser l'Iran à respecter ses engagements en vertu du Traité de non-prolifération. La centrale de Bouchehr est, si vous voulez, l'ancre qui maintient fermement l'Iran dans le giron du Traité de non-prolifération », a résumé le ministre russe.