J’ai eu le privilège de rencontrer Marc Blondel à plusieurs reprises. Je me souviens d’avoir eu un échange avec lui au Forum de Davos où j’étais présent au titre de mes fonctions dans le groupe Edmond de Rothschild.
Les Français étaient rares à ce Forum, et les syndicalistes encore plus rares parmi cette foule d’hommes d’affaires, de politiciens, et de personnalités venues de toute la planète. Mais il était une personnalité originale qui n’hésitait pas à heurter les tabous. Je me souviens aussi d’une visite à son bureau avenue du Maine. J’étais accompagné de Richard Prasquier. Il nous a reçus en savates et bretelles derrière un grand bureau couvert de dossiers et de magazines divers sur une hauteur d’au moins 20 centimètres. Sous un abord fruste, il fut à notre égard charmant. Il accepta de signer une motion contre l’antisémitisme et entraîna les autres grands syndicats. Il se félicitait de la qualité de sa relation avec la centrale syndicale israélienne Histadrout. Force Ouvrière perd un grand dirigeant et la France un homme de bien ! Le CRIF adresse ses condoléances à Force Ouvrière et à la famille de Marc Blondel.
Roger Cukierman,
Président du CRIF