Le 15 novembre 2011, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie était «une erreur», avant de recevoir une délégation du Conseil national de l’opposition syrienne. Ces événements ont concordé avec la visite à Damas du patriarche de l’Eglise orthodoxe de Russie, Kirill, qui s’est entretenu avec Bachar al-Assad. Un apparent activisme diplomatique qui dissimule mal l’hésitation politique du Kremlin : alors que s’amplifient les critiques internationales à l’égard du président syrien, la Russie reste l’un des seuls pays à s’opposer à une pression accrue sur le régime baasiste. L’intransigeance de Moscou sur le dossier syrien peut s’analyser sous quatre angles.