Une enquête d’Alice Géraud et Willy Le Devin publié dans Libération du 25 septembre 2012
A l'origine de la création du fonds franco-qatari pour les banlieues, l'Association nationale des élus locaux pour la diversité (Aneld) reste peu connue. «Robin des Bois des banlieues» ou «zozos irresponsables»? On entend de tout, ces jours-ci, au sujet des membres de l’Association nationale des élus locaux pour la diversité (Aneld). Eux qui, en novembre 2011, ont été reçus au palais Diwan par l'émir du Qatar en personne, le cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani, pour lui demander d’investir dans les banlieues. Une initiative qui se concrétise aujourd'hui avec la mise en place par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, d'un fonds franco-qatari d'au moins 100 millions d'euros à destination des «territoires délaissés». Décidée «à rester vigilante le temps que le dossier soit définitivement sur les rails», l'Aneld a fait savoir qu'elle ne s'exprimerait pas pendant quelque temps dans les médias. Au risque d'entretenir un certain mystère.