Dossier de Presse téléchargeable en fichier PDF
Avant d'être l'année de la libération presque complète du territoire, l'année 1944 est pour les Juifs de France l'année d'un durcissement de la persécution nazie, assistée par les éléments miliciens dont le rôle s'est accru dans le régime de Vichy. En seulement huit mois, de janvier à août -car les convois vers l'est continuent au cœur même des combats de la Libération-, le nombre des déportés juifs, 16 000, est presque égal à celui de l'année 1943 entière. Deux rafles ont laissé un souvenir particulièrement amer : celle qui vise 44 enfants de la maison d'Izieu, dans l'Ain, arrêtés sur l'ordre de Klaus Barbie le 6 avril, et celle qu’Alois Brunner ordonne le 21 juillet dans les maisons d'enfants de l'U.G.I.F. en région parisienne, qui touche près de 250 enfants. Parmi les déportés de cette période figurent la jeune Simone Jacob (qui deviendra Simone Veil), l'étudiante Hélène Berr, dont le Journal a fait le tour du monde, le poète Itzhak Katzenelson, auteur, en yiddish, du génial Chant du peuple juif assassiné, le grand rabbin René Hirschler, animateur des œuvres juives de secours.