Aux portes, des mezouzot [boîtier contenant un parchemin sur lequel sont inscrits des versets bibiliques] roses, violettes… en pâte cuite. « Ce sont les enfants de l’école qui ont fabriqué toutes les mezouzot », explique la directrice de l’école juive moderne, Josée Vaisbrot. Ouverte à la rentrée 2007 dans le 17e arrondissement, cette école est née de l’initiative des trois communautés : Adath Shalom, MJLF et ULIF. Pour autant, elle ne s’inscrit pas dans une mouvance libérale mais plurielle. « Ici on rassemble toutes les pratiques de la communauté. On a à la fois des familles de mariage mixte et des familles orthodoxes modernes qui se retrouvent dans ce projet ». L’école a, en effet, instauré un « minimum commun » de pratique qui se définit par le respect de la cashrout du Beth Din [Tribunal rabbinique] de Paris, la prière le matin, les bénédictions avant de manger et le "Birkat amazon" [bénédictions après le repas]. L’enseignement des fêtes est vécu au quotidien. « L’école a fait une lecture de la Méguila [parchemin] à la fête de Pourim, un seder de Roch Hachana [repas traditionnel du Nouvel An juif], un repas sous la souccah [cabane] avec les parents à la maison Moadon. On a fait un seder de Pessah avec le rabbin Farhi. Chaque fois, on a invité un rabbin d’une des trois communautés », précise Josée Vaisbrot.