Six mois après l’attaque terroriste du Hamas en Israël et alors que plus de 130 enfants, femmes et hommes sont encore retenus en otage dans la bande de Gaza, près de 1 500 personnes étaient réunies à Paris, Place du Trocadéro, pour demander la libération des otages.
Plus de 300 personnes étaient rassemblées sur le parvis de la grande synagogue de Strasbourg en soutien aux otages et pour dénoncer l’antisémitisme depuis la tragédie du 7 octobre.
Six mois après les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre, et alors que plus de 130 personnes sont encore retenues en otage par les terroristes du Hamas, le Crif présente les résultats d'une enquête réalisée par l'Ifop sur « le regard des Français sur le conflit israélo-palestinien et ses conséquences sur la France - vague 3 ». Le 27 octobre 2023, puis le 6 dernier 2023, le Crif avait déjà présenté les résultats de deux enquêtes réalisées par l'Ifop sur « le regard sur le conflit israélo-palestinien après les attaques terroristes du 7 octobre ». De cette enquête, – riche en enseignements, se dégagent des axes essentiels. Six mois après les attaques terroristes du Hamas, les Français continuent majoritairement à considérer comme justifié l'objectif d'Israël d'élimer le Hamas. 66 % des Français considèrent qu'il faut conditionner un cessez-le-feu à la libération des otages.
Député apparenté à Les Républicains (LR), Meyer Habib est l’élu de la 8ème circonscription des Français établis hors de France (qui comprend notamment Israël, la Turquie, la Grèce ou l’Italie). Proche du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, il a répondu à nos questions à son retour d’Israël où il était en début de semaine.
Alors que la communauté internationale accentue les demandes d’un cessez-le-feu à Gaza, Meyer Habib, farouchement opposé à l’idée d’un arrêt des combats sans conditions, estime que tous les otages doivent d’abord être libérés et qu’un démantèlement complet du Hamas, sur le plan militaire et politique ajoute-t-il, doit avoir lieu : « je vous confirme que l’effort diplomatique doit se poursuivre mais il n’a d’effet que si le Hamas est acculé et que Tsahal remplit ses objectifs de guerre et le contraint à céder ! ».
Alors que des manifestations anti-Netanyahou ont eu lieu en Israël pour demander des élections législatives anticipées, Meyer Habib écarte une telle hypothèse : « la situation exceptionnelle de guerre nécessite une union maximale de tout bord et une stabilité politique ». Quant à « l’après » [guerre] et l’idée d’un État palestinien, il l’écarte aussi et déclare : « Les Palestiniens doivent s’autogérer, trouver un nouveau leadership, pourquoi pas avec l’aide des autres pays arabes » mais « il est aujourd’hui tout à fait inconcevable d’imaginer l’existence d’un État palestinien au sein duquel les islamistes et les antisémites auront les moyens de déployer un nouveau 7 octobre ».