Le CRIF en action

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Publié le 25 Mars 2014

Message d’un « Ami du CRIF », après la projection de « 24 jours » d’Alexandra Arcady

Stéphane Sultan a publié ce texte dans le journal des Amis du CRIF sur Facebook

« J’ai assisté à la projection en avant-première DE 24 JOURS, film poignant, au-delà du crime c'est une véritable réflexion sur notre société. Comment notre société peut-elle accoucher d'une génération de jeunes dont certains n'ont plus conscience des limites, ne voient plus l'autre comme un être humain. Comment peut-on vivre 24 jours à proximité d'un homme qui souffre et ne pas avoir suffisamment d'humanité pour lui venir en aide. Quand Alexandre Arcady nous a fait part des difficultés qu'il a eues pour tourner ce film, j'ai reconnu la bêtise de notre intellectualisme ambiant, au nom de la lutte contre le communautarisme on préfère ignorer et enterrer des atrocités. Qui a dit que M. Fofana représentait la totalité de la communauté africaine en France?

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Publié le 25 Mars 2014

Charles Villeneuve reçu par les Amis du CRIF le 12 mars 2014

Grand succès de Charles Villeneuve qui s'est exprimé devant plus de 200 personnes. Il est longuement revenu sur son expérience en tant que grand reporter auprès de l'armée israélienne. Il a évoqué de nombreuses anecdotes impliquant Ariel Sharon et des membres éminents de Tsahal. Il a également parlé de son expérience en tant qu'ancien directeur de l'information sur Europe 1 et a donné son point de vue sur la situation politique française et internationale actuelle.

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Publié le 24 Mars 2014

Agression antisémite à Paris

Selon le Parisien et le Point du 21 mars 2014, et selon le Maire de Paris qui a condamné cette agression dans un communiqué, un homme de 59 ans a déposé plainte, samedi 21 mars, pour agression antisémite, affirmant avoir été insulté et frappé, jeudi 20 mars à Paris, par trois hommes, qui lui auraient dessiné une croix gammée sur la poitrine. Le Président du CRIF, Roger Cukierman, est en contact avec la Préfecture de Police de Paris et la victime.

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Publié le 24 Mars 2014

Rassemblement républicain à Lyon le 19 mars

C’est sur la place des Jacobins, au cœur de la capitale des Gaules, qu’à l’initiative du CRIF Rhône-Alpes, a été organisé le mercredi 19 mars 2014, en continu de 18h à 19h30, un allumage de bougies symbolique et républicain.  En souvenir des victimes de Montauban et Toulouse, pour dire « non à l’antisémitisme, à la haine, au racisme », pour dire  « oui à la fraternité républicaine », ce sont  près de 600 personnes qui sont venues, de manière ininterrompue, manifester leur solidarité. 

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Publié le 21 Mars 2014

Discours de l’Ambassadeur d’Israël en France Yossi Gal, lors de la cérémonie de commémoration des victimes de Mohamed Merah à Toulouse

Publié par Cool Israel le 20 mars 2014

Ce soir nous saluons la présence des familles des victimes de Montauban et Toulouse, pour lesquelles le monde s'est écroulé il y a deux ans, mais qui ont quand même su garder l'espoir et la foi. Foi en la modération, foi en la tolérance, et surtout, foi en la fidélité aux valeurs de la République française, valeurs que nous partageons tous. Je salue les dirigeants du CRIF et de la communauté juive de Toulouse pour leur attitude courageuse envers ceux qui attisent le feu de la violence. 

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Publié le 21 Mars 2014

Allocution de Jérôme Culioli, Président du CRIF Sud-Est, le 19 mars 2014

Je souhaite commencer mes propos en rappelant que ce rassemblement est celui de la fraternité républicaine. Initié par le CRIF, au niveau national, il se tient au même moment à Paris, Place du Trocadéro, à Toulouse, à Bordeaux et à Lyon. La date choisie pour ces rassemblements n’est bien entendu pas anodine : le 19 mars 2012, avaient lieu les assassinats commis à Toulouse et Montauban par Mohammed Merah. Nous avons donc souhaité rassembler toutes les associations et la société civile ce mercredi 19 mars 2014 « Contre l'antisémitisme et pour la fraternité républicaine".

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Publié le 21 Mars 2014

Jérôme Culioli : « Voilà à quoi mène la banalisation... »

Article publié dans Nice Matin le 20 mars 2014

Ne jamais banaliser… « Il faut se poser la question de savoir pourquoi on crie encore: "Juif dehors, la France n’est pas à toi !" Voilà à quoi mène la banalisation... » Tout est dit dans les propos de Jérôme Culioli. 

Le Président du Conseil représentatif des institutions juives de France région Sud-Est organisait mercredi 19 mars 2014 à Nice, une manifestation contre l'antisémitisme et pour la fraternité républicaine. La même qui se tenait à Paris, Bordeaux, Lyon, Toulouse. Toulouse, où il y a deux ans, des attentats meurtriers fauchaient des vies innocentes dans une école juive. La mobilisation niçoise, qui s'est tenue sur le parvis du symbolique palais de Justice, a réuni les représentants de toutes les religions, du monde politique, associatif... 

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Publié le 21 Mars 2014

Cérémonie du 19 mars à Tours

Article publié dans la Nouvelle République le 20 mars 2014

Mercredi 19 mars 2014, à la synagogue de Tours, rue Parmentier, une quarantaine de membres de la communauté juive de Tours se retrouvait pour une cérémonie en hommage aux victimes. Au premier rang, Elsa Pépin-Anglade, sous-préfète, directrice de cabinet du préfet, assistait à cet hommage, en compagnie d'Adrien Lenoir, représentant le Président du conseil général, de Claude Greff, députée, et d'Arlette Bosch, adjointe au maire de Tours. Avant les prières, le Président de la communauté juive de Touraine, Paul Lévy, rappelait que les actes antisémites ont augmenté de 45 % l'an dernier selon le ministère de l'Intérieur et citait le Président François Hollande : « Chaque fois qu'un juif est insulté, c'est un outrage à tout notre pays. » Paul Lévy insistait en conclusion : « En Touraine, il règne une grande tolérance, un dialogue fécond entre les différentes religions et les différents groupes de pensées. La Touraine est une terre laïque respectueuse des différences »… Lire la suite.

Source: http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2014/03/21/Hommage-aux-victimes-de-Toulouse-1838807

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Publié le 21 Mars 2014

Le CRIF Rhône-Alpes a rendu hommage aux victimes de Toulouse

Article d’Hélène Schmitt publié dans la Tribune de Lyon le 20 mars 2014

« La haine, ça suffit » : c'est le message qu'on pouvait lire mercredi 19 mars 2014 sur des pancartes brandies lors de la cérémonie organisée par le CRIF Rhône-Alpes (Conseil représentatif des institutions juives de France) sur la Place des Jacobins (Lyon 2e). Deux ans jour pour jour après les assassinats de Toulouse et Montauban commis par Mohamed Merah, faisant sept victimes dont trois enfants, et suite aux slogans antisémites prononcés fin janvier lors du "Jour de colère" à Paris, le CRIF a souhaité lancer un appel au rassemblement pour la fraternité républicaine et contre l’antisémitisme. Selon Nicole Bornstein, Présidente du CRIF Rhône Alpes, "la communauté juive est inquiète face à ces mouvements de haine". "Nous souhaitons en ce jour faire passer un message républicain fort de solidarité contre toutes les formes de racisme", a poursuivi Nicole Bornstein.

Source: http://www.tribunedelyon.fr/index.php?actualite/societe/41908-le-CRIF-rhone-alpes-a-rendu-hommage-aux-victimes-de-toulouse

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Publié le 21 Mars 2014

Jean-Marc Ayrault à Toulouse: 'Le gouvernement est déterminé à combattre sans relâche les actes racistes et antisémites'

Article de Joseph Byron publié sur European Jewish Press le 21 mars 2014

Deux ans après la tuerie de Toulouse, le Premier ministre français a affirmé la détermination de son gouvernement à combattre ‘’sans relâche’’ les actes racistes et antisémites alors que le Ministre de l’Intérieur Manuel Valls appelait à ‘’être lucide’, à ‘’réfléchir’’ et à ‘’résister’’ face à l’antisémitisme. Le 19 mars 2012, Mohamed Merah, qui avait déjà assassiné trois militaires à Montauban, a tué trois enfants et un adulte juifs devant l’école Ozar Hatorah de Toulouse. S’exprimant lors d’une cérémonie à Toulouse organisée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), M. Ayrault a déclaré : ‘’Deux ans après ces attentats, l'heure est toujours au recueillement, à l'union et au souvenir, mais elle est aussi à l'action’’. ‘’Car à travers les quatre juifs et les trois soldats assassinés par Mohame Merah, c'est la République qui a été attaquée’’, a déclaré le chef du gouvernement, venu exprimer ‘’l'affection et la solidarité de la nation tout entière’’ aux victimes et à leurs proches.

Articles les plus lus cette semaine

Fil d’actualité

Raphaël Haddad, président de l’UEJF: les organisations non-gouvernementales ont bien fait d’aller à Genève

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25 Mai 2009
A la suite de l’émission de France 2 à laquelle vous avez pris part, 19 avocats de la défense du « gang des barbares » ont dénoncé des « atteintes graves à la présomption d’innocence et à l’indépendance de la justice ». Qu’en pensez-vous ?

Ces accusations me semblent bien lourdes au regard d’une émission qui a fait le choix d’un vrai débat de fond sur le procès des ravisseurs d’Ilan Halimi ! Je crois qu’il ne faut pas se laisser impressionner par les cris d’orfraies. Tout ce qui permettra à ce procès d’être l’occasion d’un débat public sur ce que cette tragédie révèle comme malaise dans notre société doit être encouragé.

Un procès doit-il avoir un rôle pédagogique ?

La loi, comme la sanction ont parfois une fonction pédagogique. Elles viennent rappeler les limites fixées par l’ensemble des citoyens pour continuer à vivre-ensemble. Cette dimension est essentielle pour le procès d’un acte antisémite aussi grave, qui s’inscrit dans les milliers d’autres commis sur notre territoire depuis le début des années 2000.

Vous avez fait le clown à Genève pour dénoncer « le cirque » du Durban 2. En fin de compte, quel est le bilan de cette réunion ? Que répondez-vous à ceux qui disent qu’il ne fallait pas aller à Genève ?

Le bilan de ce sommet pose une question lourde à tous les militants des droits de l’homme. Un chef d’état raciste et ne cachant pas ses volontés d’extermination a ouvert les débats d’une conférence mondiale contre le racisme, tandis qu’une organisation antiraciste reconnue en a été expulsée. Par ces faits, je crains que le conseil des droits de l’homme de l’ONU ait signé l’inversion des valeurs humanistes qu’il est censé défendre, et le succès des pays les plus méprisants des droits de l’homme. Pour cette raison, une réforme de la gouvernance de cet organe m’apparait indispensable et urgente. Je regrette que la France ait participée à cette conférence, parce qu’elle y a ainsi conféré une part de légitimité. Mais à ceux qui prétendent qu’il ne fallait pas que les ONG se rendent à Genève, je réponds que le meilleur endroit au monde pour dénoncer la mascarade de Durban 2 était sans aucun doute à quelques mètres du Président iranien.

Vous avez été invité à la réunion annuelle de l’American Jewish Committee. Quelle est la perception qu’ont les Juifs américains de la situation des Juifs en France ?

J’ai été très marqué par cette rencontre annuelle, qui a réuni 700 personnes pendant trois jours autour d’ateliers thématiques, de grandes conférences. Les juifs américains sont très soucieux de la situation des Juifs de France, et relativement inquiets devant les 350 actes antisémites qui ont été commis sur notre territoire pendant qu’Israël faisait la guerre au Hamas. Pour ma part, je reviens de cette réunion confortée dans l’idée qu’à l’image de ce que nous faisons dans les collèges avec le programme Coexist (www.coexist.fr) ou de notre engagement aux côtés d’associations de quartiers, c’est en construisant des ponts avec d’autres populations que nous pourrons garantir l’avenir des Juifs de France.

Pensez-vous qu’une organisation comme l’UEJF peut critiquer le gouvernement israélien ou doit être inconditionnellement alignée sur les positions des dirigeants israéliens, quels qu’ils soient ?

Il faut soutenir inconditionnellement le droit à l’existence de l’état d’Israël et ne jamais manquer une occasion de promouvoir la paix.

Alec Borenstein : les couleurs de Tel-Aviv

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20 Mai 2009
A l’occasion du centenaire de Tel-Aviv, Hagalleria (45 rue Crozatier 75012 Paris) expose jusqu’au 6 juin des peintures d’Alec Borenstein sur le thème : « Alec : Tel-Aviv à vif ».

Pourquoi avoir choisi Tel-Aviv comme lieu privilégié de votre peinture ?

Tel Aviv est un des thèmes privilégiés dans ma peinture (il y en a d'autres comme :Freud, les citrons, les nappes à carreaux ..), mais Tel Aviv n'est pas le lieu de ma peinture! C'est là peut-être l'originalité d'une œuvre qui oscille entre un réalisme très sévère et un certain onirisme.
Car c'est dans mon atelier parisien dans sa lumière grise que je peins Tel Aviv, inondée d'une lumière jaune et de couleurs vibrantes. Comme l'a écrit le poète Yéhuda Halévi : "Mon cœur est en Orient, mais je suis aux confins de l'Occident".

Vous avez une nostalgie particulière pour la rue de votre enfance, la rue Mapu. Pourquoi ?

C'est la rue où j'ai grandi. Elle conserve des souvenirs d'une enfance idéalisée par le temps qui passe ...Dans une de mes toiles, je me revoie enfant dessinant la rue Mapu, dans une autre, "Le cheval rouge», la maison violette -l'ancien hôtel Bristol-est reconstituée d'après un de mes dessins d'enfance.
La rue Mapu porte en elle la quintessence de ce qu'est Tel Aviv pour moi : ses maisons de style Bauhaus, ses petites cours, le soleil ardent et la mer à quelques pas.

Tel-Aviv a 100 ans. Quel est votre regard de citoyen et de peintre sur cette ville ?

Je dirai que je suis heureux de constater les efforts faits pour préserver, au moins au cœur de la ville, le caractère particulier de Tel Aviv : les proportions humaines de ses maisons à trois ou quatre étages entre lesquelles poussent des ficus, des arbustes et des palmiers.
En 100 ans, la petite bourgade est devenue une véritable métropole, avec une activité économique et culturelle d'une grande capitale en miniature... Mais ma peinture s'attache surtout à son charme le plus authentique.

Jacques Jacubert, président du B’nai Brith France: mon bilan

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20 Mai 2009
Jacques Jacubert, vous aviez été élu président du Bnai Brith France en 2007.
Votre successeur - Ils sont deux à briguer votre place - sera élu le 14 juin prochain.
Vous avez donc décidé de ne pas vous représenter. Deux ans, n’est-ce pas trop court pour obtenir des résultats tangibles ?

Alain Belhassen, président du CRIF Sud Est : «le dialogue avec les musulmans est indispensable»

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15 Mai 2009
Alain Benlhassen, vous avez tenu une réunion du CRIF élargie Sud Est le 14 mai à Nice. A cette occasion les militants ont entendu un exposé de Bernard Kanovitch, membre du comité directeur et co-président de la commission du CRIF de relations avec les musulmans. Quel a été le sens de l’intervention de Bernard Kanovitch ?

Cette réunion a précédé la cérémonie officielle de Yom Haatsmaout organisée par la Mairie de Nice, en présence du député maire Christian Estrosi, du président du conseil général, Eric Ciotti, du Consul général d’Israël à Marseille, Mme Simona Frankel et de l’Ambassadeur d’Israël Daniel Shek. A cette occasion, Bernard Kanovitch a représenté le CRIF national. Il a abordé différents points, il a aussi rappelé le rôle des institutions faisant allusion au travail qui est entrepris par le CRIF Sud Est avec les autorités politiques administratives et religieuses.

Lors de cet exposé est-ce que Bernard Kanovitch a parlé du dialogue entre les musulmans et juifs ?

Oui, il a été question de la relation avec les musulmans malgré les difficultés actuelles, il a insisté sur le fait que c’est justement maintenant qu’il faut maintenir le contact avec nos interlocuteurs musulmans. Il est convaincu que ce dialogue devra reprendre comme avant avec des perspectives de relations et de paix entre les communautés.

De ce fait, dans votre délégation vous comptez maintenir et approfondir ce dialogue ?

Oui, particulièrement dans notre région où les tentatives de fédérations de diverses associations musulmanes se font jour. Nous pensons que ce dialogue est indispensable et nous sommes convaincus qu’il faut le maintenir. Dans ce cadre là, j’ai participé à la réception donnée en l’honneur de l’Ambassadeur de Tunisie pour le lancement de l’année de la Tunisie à Nice. Nous envisageons une action spécifique dans ce cadre-là.

De retour d’Ouzbékistan

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14 Mai 2009
Membre du bureau exécutif et président de la commission medias du CRIF, Gérard Unger a rencontré les descendants des juifs installés depuis l’Antiquité sur la route de la soie.

Vous venez de passer dix jours en Ouzbékistan .Quelle est la situation des Juifs dans ce pays ?

Il reste actuellement quelques milliers de juifs en Ouzbékistan, principalement à Tachkent, la capitale, à Boukhara et à Samarcande. Les Juifs sont installés dans ce pays, situé sur la route de la soie, depuis l'Antiquité et l'époque où la région était contrôlée par l'empire perse. La principale communauté était à Boukhara et, au 19ème siècle elle s'est accrue de la venue de Juifs d'Iran fuyant les persécutions.
Quand la région est passée, à la fin du 19ème siècle, sous le contrôle russe, quelques juifs ashkénazes se sont installés à Tachkent. Pendant la deuxième guerre mondiale de nombreux réfugiés juifs de Pologne et des zones occidentales de l'URSS ont trouvé refuge dans cette région.
A l'époque de Brejnev certains ont pu quitter cette république soviétique mais c'est surtout à l'ère Gorbatchev et au moment de l'indépendance du pays (1991) que la grande majorité des Juifs sont partis, principalement en Israël. Ils y ont rejoint une communauté des Juifs de Boukhara qui a donné depuis longtemps son nom à un quartier de Jérusalem. Il reste aujourd'hui quelques milliers de juifs dans le pays alors qu'ils étaient environ 60.000 il y a 30 ans.
A Tachkent la majorité des juifs présents sont d'origine ashkénaze et russophones. En fait beaucoup de juifs locaux (et à fortiori ceux d’origine juive fort nombreux) sont peu pratiquants, comme c'est le cas de beaucoup de juifs russes. A Boukhara la communauté est essentiellement d'origine persane et compte entre 1500 et 2000 personnes. Si le quartier juif est déserté - beaucoup de maisons sont transformées en hôtels ou ont été rachetées par des Ouzbeks - la synagogue du 17ème siècle est toujours en activité. Elle est tenue par un rabbin assez âgé mais actif qui a de nombreux liens avec sa famille partie en Israël. Il y a un shohet qui permet d'assurer la cacherout et qui remplit aussi les fonctions de mohel. A deux pas de la synagogue on trouve une école juive tenue par une jeune femme d'origine russe, très active et dynamique. Outre la scolarité ouzbèke, les enfants apprennent l'hébreu, l'histoire et la géographie d'Israël. L'école est laïque et payante car il n'y a pas depuis 1994 d'aide du gouvernement israélien. 160 enfants y font leur scolarité, tous juifs ou d’origine juive.
A Samarcande il y a deux synagogues, une sépharade et une ashkénaze dirigée par un rabbin loubavitch. Les deux parviennent à atteindre le minyan mais guère plus, compte tenu de la faiblesse de la communauté locale.
Il est émouvant de constater ce maintien d'une vie juive active par une communauté maintenant très réduite mais qui réussit à entretenir aussi bien ses écoles que ses cimetières

Qu'en est-il de l'influence de l'islam et de la nostalgie du communisme ?

L'Ouzbékistan est un Etat laïc. : Un mariage ne peut être célébré uniquement à la mosquée et doit d'abord avoir lieu, comme en France, à la mairie.
A côté du culte musulman on trouve non seulement le judaïsme et ses synagogues mais également des églises orthodoxes, catholiques et même protestantes. Cela étant, le pouvoir autoritaire du président Karimov veille à éviter toute tentation islamiste : par exemple, c'est lui qui nomme le grand mufti du pays, ce qui évite tout dérapage...
Dans les trois quarts du pays l'islam est tolérant, ouvert et est pratiqué sans excès : les Ouzbeks boivent de la bière ou du vin, les jeunes filles - fort belles - de Tachkent portent des jupes courtes et circulent cheveux au vent, tandis que les hommes barbus sont rares. Une seule exception à ce tableau : le Ferghana, au sud du pays, qui est beaucoup plus islamisé que les autres régions et qui a servi de base à des attentats islamistes en 1999.
Le régime, appuyé tant par les Russes que par les Américains, a pratiqué une répression sévère et aujourd'hui il n'y a pas de menace islamiste. Cependant l'Ouzbékistan a une frontière commune avec le Nord de l'Afghanistan (certes la partie la plus calme du pays) mais la présence de foyers islamistes dans les pays voisins peut entraîner des retours de flamme.
Cette laïcité et la tolérance qu'on trouve dans le pays sont largement un héritage de l'époque soviétique. Celle-ci ne suscite pour les Ouzbeks aucune nostalgie mais a laissé de nombreuses traces. On trouve dans toutes les villes beaucoup de bâtiments de style stalinien (qui côtoient de nombreux édifices de l’époque tsariste de bien meilleure allure), et la bureaucratie locale est fille de celle déjà décrite dans le " Revisor " de Gogol, aggravée par celle de l'ère Brejnev. La plupart des grandes entreprises appartiennent encore à l'Etat qui encourage pourtant l'initiative privée, mais qui ne va pas jusqu'à permettre la sortie libre des bénéfices réalisés dans le pays par des compagnies étrangères. La terre appartient toujours à l'Etat et est donnée en fermage aux agriculteurs pour 50 ans. Les Soviétiques n'ont cependant pas eu que des mauvaises initiatives : la culture est bon marché y compris à l'Opéra de Tachkent, et ce même pour le niveau de vie des Ouzbeks ; le russe reste la langue véhiculaire de base mais on est toutefois surpris par le nombre de ceux qu'ils parlent ou baragouinent le français (ce qui est dû aux nombreux touristes venus de notre pays). A côté de cela , l'Ouzbékistan subit les conséquences désastreuses de l'économie de l'époque soviétique : les usines sont vieillottes (sauf dans l'industrie pétrolière et gazière, ressource numéro un du pays) et la monoculture du coton dans le Ferghana continue de provoquer , en raison de l'eau qu'elle absorbe, l'assèchement des fleuves qui mènent à la mer d'Aral , ce qui conduit à la disparition inéluctable d'une grande partie de ce qui était autrefois une superbe réserve d'eau et de poissons.

Comment est perçu Israël ?

Depuis l'indépendance en 1991 du pays, les deux Etats entretiennent des relations diplomatiques normales. Les Israéliens sont présents dans le pays en tant qu'experts agricoles pour favoriser une irrigation moins dépensière en eau. Les voyages entre les deux pays sont libres et de nombreux Ouzbeks viennent faire des études au Technion de Haïfa ou vont travailler quelques années en Israël.
On ne trouve aucune hostilité apparente envers l'Etat juif chez les gens avec qui ont discute, même s'il est certain que les milieux les plus islamisés ne voient pas les relations israélo-ouzbèques d'un très bon œil. En fait, dans toute l'Asie centrale ex-soviétique, les Israéliens ont effectué une percée diplomatique intelligente et bien utile. Dommage que l'aide aux écoles soit devenue inexistante.

Photo (Gérard Unger) : D.R.

Pierre Weill : quand la Turquie sauvait des juifs des griffes des nazis

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13 Mai 2009
Jeudi 14 mai à 19 heures, le centre culturel Anatolie de Paris, 77 rue Lafayette recevra Ayse Kulin, auteur du livre « dernier train pour Istanbul », consacré au sauvetage de juifs par des diplomates turcs pendant la Shoah. Pierre Weill qui s’est impliqué dans l’organisation de cette conférence publique, rappelle le comportement de la Turquie pendant cette période noire et revient sur les relations israélo-turques.

Pourquoi cette conférence consacrée au livre d’Ayse Kulin ?

Parce que le livre d’Ayse Kulin est une fiction basée sur des évènements réels, sur une « histoire » vraie extraordinaire : en février – mai 1944, en France, des diplomates turcs ont organisé le rapatriement en Turquie d’environ cinq cents juifs d’origine turque que les Allemands voulaient arrêter et déporter. Au total, sept convois partirent de la gare de l’Est à Paris avec à chaque fois un ou deux wagons pour les juifs turcs rapatriés. Le voyage jusqu’à Istanbul dura de douze à quinze jours à travers l’Allemagne, l’Autriche et l’Europe orientale occupée par les Nazis.

Cet épisode miraculeux, qui était pratiquement inconnu des juifs en France, a été exposé par mon ami Albert Carel lors d’une émouvante rencontre qu’il avait organisé en septembre dernier avec une vingtaine de survivants et leurs familles.

Aujourd’hui, grâce au livre d’Ayse Kulin, les lecteurs turcs savent que des diplomates turcs en France se sont mobilisés pour sauver des juifs turcs.

Comment les turcs se sont-ils comportes par rapport aux juifs pendant la deuxième guerre mondiale ?

Comme la Suisse et la Suède, la Turquie est restée neutre pendant pratiquement toute la guerre. (Elle est entrée en guerre aux côtés des Alliés en février 1945). Et comme pour les autres pays neutres, son attitude envers les juifs est l’objet de débats et de controverses parmi les historiens. Il faut rappeler que ces trois pays neutres ont vécu toute la guerre sous la menace d’une invasion allemande.

Il n’en demeure pas moins que ces trois pays et notamment la Turquie (puisque c’est d’elle dont il s’agit ici) ont sauvé des milliers de juifs de l’extermination nazie. Il faut rappeler à cet égard l’action héroïque des diplomates turcs en France et dans d’autres pays occupés pour sauver tous les juifs turcs que les Allemands ne demandaient qu’à expédier vers les camps de la mort.

La Turquie, la Suisse et la Suède auraient-elles pu faire davantage en faveur des juifs ? A la lumière de ce que l’on sait aujourd’hui de l’horreur nazie, la réponse ne peut qu’être que OUI.

Mais si on se replace dans le contexte de l’époque, la crainte d’une invasion allemande, une relative ignorance du sort réservé aux juifs et plus encore peut être le silence des alliés, la réponse à cette lourde question doit être nuancée.

On a assiste a des dérapages antisémites en Turquie durant l’opération de gaza ? Qu’en penses-vous ? Remettent-ils- en cause les relations entre Israël et la Turquie ?

Je ne suis pas directement qualifié pour répondre à cette question ; vous feriez mieux de la poser à l’Ambassadeur de Turquie à Paris ! Néanmoins, je vais vous donner mon opinion. Il est vrai que le gouvernement turc a montré une réaction assez dure envers Israël en raison de l’opération de Gaza et que cette réaction a provoqué certains dérapages antisémites. Cependant il faut relativiser : ces dérapages ont été heureusement limités en nombre et en violence. A ma connaissance il n’y a pas un antisémitisme structuré et politique en Turquie. Et puis après tout il y a eu des manifestations anti israéliennes dans les démocraties occidentales et notamment chez nous en France avec la participation militante de tous les mouvements d’extrême gauche. Et pendant ces manifestations on a entendu des slogans qui faisaient froid dans le dos.

Je crois qu’il ne faut pas oublier l’essentiel : la Turquie est aujourd’hui le seul pays musulman qui soit l’allié et l’ami d’Israël. Il faut tout faire pour maintenir et renforcer les liens entre Israël et la Turquie.

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