Le CRIF en action
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Publié le 24 Septembre 2014

Le CRIF Rhône Alpes célèbre le 70ème anniversaire de la création du CRIF à Lyon

L’anniversaire de la création du CRIF a été fêté, hier soir, jeudi, à l’initiative du CRIF Rhône-Alpes et du CRIF national. 250 invités avaient été réunis pour l’occasion au conseil régional Rhône-Alpes à Lyon. Une fête, oui, mais sur fond d’inquiétudes devant « la forte hausse des actes antisémites depuis le début de l’année », a rappelé Jean-Jack Queyranne, président (PS) du conseil régional, avant de souhaiter que « la lutte contre l’antisémitisme soit érigée au rang de priorité nationale »

Photo D.R

« Un pseudo-humoriste antisémite pérore, des synagogues sont attaquées, des élèves et un professeur juifs ont été assassinés : des Français ont tué des Français parce qu’ils étaient juifs », a énoncé Nicole Bornstein, la présidente régionale du CRIF, en rappelant les attentats de 2012 à Montauban et Toulouse (qui avaient aussi mortellement visé deux militaires français de confession musulmane et un militaire français de confession catholique), comme le prélude tragique à un phénomène djihadiste qui depuis, ne cesse de s’amplifier. Malgré tout, Nicole Bornstein a tenu à porter « un message d’espérance qui doit rester notre modèle ». Et, même si elle estime que « la route sera sans doute longue et difficile », la responsable s’est réjouie de constater que « la République est au front ».

« L’antisémitisme, le négationnisme ne sont pas des opinions, ce sont des délits sanctionnés par la loi », a insisté Gérard Collomb, le sénateur-maire (PS) de Lyon, en dénonçant ceux qui « prennent prétexte du conflit israélo-palestinien pour crier leur haine antisémite dans les rues ». 

 « Ils détournent un prétendu antisionisme, mais c’est un vrai antisémitisme », a-t-il dit, quand la « chasseuse de nazie » Beate Klarsfeld a défendu, dans ce contexte, la nécessité de continuer à transmettre la mémoire de la Shoah.

Au cours de la première table ronde, Mme Beate Klarsfeld, M. Dominique Reynié et Antoine Sfeir ont débattu de la transmission de la Shoah, de l'état de la Société française et de l'Islam dans le monde.  Au cours de leurs prises de paroles passionnantes, ils ont su exprimer des idées fortes pour le monde d'aujourd'hui mais surtout pour l'avenir.

La deuxième table ronde qui a réuni les présidents nationaux et régionaux qui se sont succédé, a permis d'exprimer et d'expliquer l’inquiétude et le désarroi des juifs de France face à l’explosion récente des actes antisémites.