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Une « haine quotidienne et qui se banalise »
« Ces dernières années ont vu une recrudescence du nombre d'actes antisémites et racistes dans notre pays », a déploré M. Ayrault devant plusieurs centaines de personnes lors d'une cérémonie organisée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Tout près des portraits des sept victimes de Mohamed Merah, il s'est alarmé d'une « haine quotidienne et qui se banalise » et a évoqué les « slogans les plus abjects » entendus lors de la manifestation de Jour de colère le 26 janvier, ainsi que les spectacles interdits de Dieudonné.
« Le gouvernement a eu raison de faire interdire ces spectacles, comme il a eu raison à chaque fois qu'il sollicite des poursuites pénales et des actions répressives contre des actes racistes antisémites ou xénophobes, a-t-il insisté. La responsabilité du gouvernement de la République est de rappeler que le racisme et l'antisémitisme ne sont pas des opinions, mais des délits, et que ceux qui s'y livrent n'ont pas leur place dans les médias ou sur la place publique, mais devant les tribunaux. »
M. Ayrault a souligné que cette détermination s'appliquait aussi dans la lutte contre le terrorisme, disant son inquiétude de voir l'émergence d'une « minorité de plus en plus extrémiste » prête à s'engager dans des combats ou des actions terroristes à l'étranger « et peut-être demain sur le territoire national ». Il a défendu à ce propos la réforme de l'organisation et des moyens du renseignement français ainsi que la loi permettant de faire condamner des Français participant à des actes terroristes à l'étranger… Lire la suite.