Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - L’étoile de Venise, par Gilles Rouyer

19 Octobre 2022 | 71 vue(s)
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Opinion

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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L’étoile de Venise, par Gilles Rouyer (*)

 

C’est une sorte de polar que nous propose l’auteur. Sur la départementale 901, entre Saint-Mihiel et Vilerbon, un monument a été érigé, en 1915 en mémoire du canonnier allemand Luitpol Schaller. Cette stèle funéraire, œuvre du sergent Heinrich Wilhelm Reicher est désignée sous le nom de « Lion Bavarois ».. En réalité, il s’agit d’une copie, l’original ayant été placé dans un petit musée régional. Toujours est-il que les Français, sans rancune, ont accepté de conserver ce trophée dû à l’ennemi de la Première Guerre mondiale. Un trophée qui va, au fil des jours, révéler une part de mystère.

En 2010, lors de travaux, on découvre sous la stèle des ossements humains. L’autopsie montre qu’il s’agit d’un corps d’homme d’âge mûr qui a été tué d’une balle dans la tête à l’époque de…la Seconde Guerre mondiale.

Fils d'Emile et de Marie Burder, le journaliste et romancier Serge Burder, lui-même originaire de Vilerbon, averti par son ami Christian Fischer, entreprend d’enquêter. Il commence par questionner son père. Hélas, ce dernier, victime d’une attaque foudroyante, meurt subitement. L’infirmière, Giulia, qui était restée à ses côtés, est formelle. Émile, dans son délire, s’est exprimé dans un italien parfait. Et ce n’est pas tout. Dans une malle de la demeure familiale, Serge découvre  une carte adressée à un certain Marcello avec une adresse : D.Y. Rothschild Blvd. Tel Aviv Yafo, Israël. Avec, en prime, un article du Midi Libre qui évoque le meurtre, par balles, en 1959, d’une certaine Denise Lecorbier de Montpellier. Et, cerise sur le gâteau, un mot signé S.K. (Serge Klarsfeld ?) relatif au commandant SS allemand, Kurt Hartmann. Une véritable salade !! Les Tunisiens parlent de chakchouka. Serge Burder, donc, se lance à corps perdu dans une investigation auprès de ceux qui peuvent savoir quelque chose. Il découvre l’existence de Nathan Rosenberg, celle de Juliette, fille adoptive de Maximilien et Marie-Adélaïde De Gensac, les employeurs d’Émile.

Le fil de l’intrigue se déroule peu à peu. Marcello, tout d’abord : il s’agit d’un petit Juif italien qui, en 1938, sous le régime du Duce, Mussolini,  fut obligé de s’exiler en France. Marcello Bianchini, fils d’Antonello et de Felicia dont on découvre enfin le parcours. Et bien d’autres mystères qui ne trouvent leur résolution qu’en bout de lecture.

Un thriller époustouflant.

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Anfortas. Mars 2020. 410 pages. 24,50 €.