Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Le temps est venu… De comprendre et d’agir !, par Patrick Petit-Ohayon

07 Juin 2022 | 135 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Pascal Boniface a été débouté de sa plainte en diffamation contre Frédéric Haziza. Et l’épilogue de cette affaire est doublement essentiel.

 

Dimanche 12 janvier 2020, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. À l'issue de cette journée, je me suis exprimé devant les participants. Voici les quelques mots prononcés.

 

 

Dans cette éditorial, je m'exprime sur les nombreux actes de haines survenus en France et dans le monde en 2019. Je formule également mes voeux de sécurité et de paix pour cette nouvelle année.

 

Gad Weil est le Président du MJLF (Mouvement juif libéral de France).

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Actualité

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Opinion

À l’heure de la réconciliation Jérusalem-Ankara, retour sur l’histoire des Juifs de Turquie.

Patricia Sitruk est membre du Comité directeur du Crif

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Le temps est venu… De comprendre et d’agir !, par Patrick Petit-Ohayon (*)

 

La pandémie de Covid-19 qui s’est abattue sur la planète a incité de nombreux penseurs à se pencher sur l’aspect philosophique et moral de cette catastrophe. Patrick Petit-Ohayon est de ceux-là. Directeur de l’Action scolaire du FSJU et directeur général du Campus-FSJU, il se propose d’analyser l’épidémie à la lumière de la tradition juive. Ce n’est pas tant la cause du drame qu’il s’agit de rechercher mais de répondre à la question : « Que faire ? ». Et, surtout : « Comment le faire ? ». Le temps est venu ! « Higita zeman ! Avec prudence cependant et modestie car « une réflexion qui ne déboucherait pas sur une action, sur un changement, resterait stérile ». Et s’il ne fait aucun doute que nous sommes en présence d’un message divin, la difficulté va consister pour l’humanité à comprendre ce message afin de modifier ce qui n’a pas été licite. « C’est pourquoi il nous faut rechercher ce qui n’a pas fonctionné, ce que nous avons négligé ou raté dans l’époque antérieure et tenter de changer ».

Il nous faut avant tout être plus proches les uns des autres, montrer que la solidarité n’est pas un vain mot, avoir du courage et de la ténacité, utiliser la parole à bon escient car les mots, parfois, peuvent tuer, pratiquer la tsédaka qui est justice plus que charité. Il faut, en priorité, se préoccuper de nos aînés, souvent les plus touchés par la maladie. En un mot, faire preuve de plus d’« humanitude »

Nombreux sont les commentateurs qui, à propos de la Covid-19 et du confinement qu’elle a engendré, ont rappelé les fléaux que furent la peste noire, la fièvre jaune, la grippe espagnole ou le virus H1N1 Patrick Petit-Ohayon remonte beaucoup plus loin dans le temps en nous rappelant que Noa’h fut le premier confiné de l’histoire biblique. En effet, avec sa femme, ses trois fils et leurs épouses et les couples d’animaux de toutes les espèces, il a été confiné dans l’Arche pendant 310 jours à l’époque du Déluge : 40 jours de pluie, 150 jours de montée des eaux, 60 jours de redescente des eaux et 60 jours d’assèchement de la planète.

Autre confiné biblique célèbre : Yossef, le fils de Yaacov. Objet des avances incessantes de la femme de son maître, Putiphar, il choisit de ne pas la dénoncer, préférant de longues années de prison donc de confinement volontaire. En fait, c’est D-ieu qui a voulu qu’il soit confiné afin de le protéger et c’est D-ieu qui détient les clés de sa délivrance.

« Que D-ieu nous éclaire dans cette obscurité épaisse pour bientôt profiter de la lumière messianique » nous dit Patrick Petit-Ohayon. Nous ne pouvons que répondre en chœur : « Amen ».

Ce qu’il convient avant tout de faire, c’est changer, accomplir en quelque sorte une Téchouva. Un processus qui, selon l’auteur, comporte quatre étapes : la reconnaissance de la faute, le regret, la confession des fautes et l’engagement à ne pas recommencer. On en revient au fameux « Vivre ensemble », très en vogue de nos jours, mais qui, tout compte fait, est aussi ancien que la tradition juive. Qu’on se souvienne de la mésentente cordiale entre Hillel et Shammaï ! Il faut aussi respecter la congruence, capacité à mettre en adéquation nos paroles et nos actes.

Original et intéressant !

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Lichma. 128 pages. 11,90 €.