Le monde de la culture se réunit à Auschwitz pour rappeler la destruction des Juifs et Juives d'Europe, par Amélie Blaustein-Niddam

04 Février 2025 | 134 vue(s)
Catégorie(s) :
Antisémitisme

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Deux historiens français l’ont fait et publient ce mois d’avril en collection Que Sais-je Les 100 mots de la Shoah.

"La Place de la République ne vous appartient pas".

Dimanche dernier, des militants du Collectif Anti Boycott se sont rendu face à une manifestation BDS.

Quel est donc ce mouvement qui s'est vu offrir une tribune hier au journal télévisé de France 2 ?

Lundi 11 janvier, à Marseille, un jeune turc de 15 ans attaquait à la machette un enseignant juif portant une kippa. Une affaire qui devait provoquer une grande émotion, et qui a inspiré à Jérôme Fenoglio, le directeur du journal « Le Monde », un éditorial remarquable. En voici un extrait : « Ce mal, il faut le considérer pour ce qu’il est : le produit des noces mortelles entre djihadisme et antisémitisme. Le terrorisme fondamentaliste (…) reprend tous les stéréotypes du vieil antisémitisme européen, accommodé à la sauce de l’heure, mélange de théories du complot importées du Moyen-Orient et transportées par Internet ».

A force de tenir des raisonnements primaires, ami de Gôôôôche, tu es devenu primaire

Ce soir, jeudi 22 octobre, France 3 diffuse à 23h15 « Profs en territoires perdus de la République ? »

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Opinion

La 12ème Convention nationale du Crif a eu lieu hier, dimanche 4 décembre, à la Maison de la Chimie. Les nombreux ateliers, tables-rondes et conférences de la journée se sont articulés autour du thème "La France dans tous ses états". Aujourd'hui, découvrez un des temps forts de la plénière de clôture : le discours de Yonathan Arfi, Président du Crif.

 

"For the union makes us strong" : car l'union nous rend forts, Solidarity forever, Peter Seegers

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Cet article d’Amélie Blaustein-Niddam est paru dans Cult news le 4 février 2025.

 

Le dimanche 2 février, le Crif en association avec le Mémorial de la Shoah et la Galerie Nathalie Obadia ont réuni le monde culturel dans toute sa diversité pour une visite d’une journée du complexe de mise à mort d’Auschwitz-Birkenau. Une démarche historique qui permet de prendre dans ses pieds et son âme la conscience du génocide des juifs et juives par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

 

« Nous tous qui sommes ici avons au moins une conviction commune : ce sont les arts et la culture qui font l’humanité de l’Homme. Mais alors, comment prétendre créer, peindre, sculpter, écrire, danser après la Shoah, alors que l’Homme venait d’achever ici de se déshumaniser ? »

Ce sont les mots que Yonathan Arfi, président du Crif, a prononcés lors de la cérémonie qui s’est tenue ce dimanche 2 février à 13 heures sur la place du mémorial de Birkenau, devant une délégation forte de plus de 300 personnes – figures du monde des arts et de la culture. Dans cette assemblée : six anciens et anciennes ministres, des directions de musées nationaux, de théâtres, des producteurs et productrices, réalisateurs et réalisatrices, comédiens et comédiennes et journalistes. Présences engagées, voix essentielles.

La matinée a commencé par la visite de Birkenau, l’après-midi a été dédiée à la visite d’Auschwitz I, devenu musée.

 

Garder les traces, faire de l’histoire.

Le site conserve les traces de la commémoration des 80 ans de la découverte, et en aucun cas de la libération du complexe de mise à mort, le 27 janvier 2025. En lieu et place de la « Gare », dont la photographie est devenue une icône figée et fétichisée, se tient une grande tente blanche sous laquelle de nombreux chefs d’État s’étaient rassemblés. Nous le savons, le lieu aura une autre allure.

Nous commençons notre visite par le début et la terminerons par la fin. Le début, c’est la Judenrampe, l’endroit par lequel arrivaient d’abord les Juifs et les Juives, puis, à partir de 1942, les Tziganes. Ils étaient sélectionnés : d’un côté, la mort immédiate pour les plus faibles ; de l’autre, une mort plus lente pour les plus valides.

Nous passons ensuite dans les baraquements où s’entassaient jusqu’à plusieurs centaines de personnes, puis avançons le long des rails. À droite, il ne reste que des traces archéologiques : on devine l’espace des hommes. Immense. Nous continuons d’avancer, nous enfonçant jusqu’aux chambres à gaz, dont il ne reste là encore que des ruines.

 

L’album d’Auschwitz

L’un des principaux apports de cette visite est de faire entendre et comprendre la différence entre savoir et voir. Dans le groupe, personne n’ignore l’existence de la Shoah, mais beaucoup viennent pour la première fois. Certains disent : « Je n’étais pas prêt à venir. » Une galeriste confie : « J’avais peur. » C’est comme si les fantômes allaient se relever sous nos yeux.

Ce n’est pas faux, et sur ce point, la bureaucratie nazie nous aide. L’album d’Auschwitz est la seule preuve visuelle restante du processus qui conduisait au massacre de masse à Auschwitz-Birkenau. Ce document tout à fait unique a été donné à Yad Vashem par Lilly Jacob-Zelmanovic Meier, grâce à l’intervention de Serge Klarsfeld.

Les photos contenues dans l’album ont été prises à la fin du mois de mai ou au début du mois de juin 1944 par Ernst Hofmann ou Bernhard Walter, deux SS chargés de photographier et d’enregistrer les empreintes digitales des prisonniers (lorsqu’il ne s’agissait pas de Juifs directement envoyés dans les chambres à gaz). Elles montrent l’arrivée des Juifs hongrois de Ruthénie subcarpatique. Un grand nombre d’entre eux viennent du ghetto de Berehove, qui était lui-même un point de rassemblement pour les Juifs de plusieurs autres petites villes.

Ces photos auraient dû disparaître, comme toutes les autres traces du massacre, les nazis s’appliquant à détruire en permanence les preuves de leur crime. Mais elles ont survécu. On les retrouve à des points clés dans Birkenau, mais essentiellement dans le musée d’Auschwitz. Il est infiniment troublant de regarder ces visages à l’endroit même où ces photos ont été prises.

 

Histoire et mémoire

Le musée se trouve aujourd’hui dans la garnison d’Auschwitz I. Contrairement à Birkenau, ce n’est pas un site archéologique. Les bâtiments y ont été modifiés. L’entrée, comme au Musée juif de Berlin, est un grand couloir blanc aux murs hauts. On y entend les noms des victimes être égrenés.

Puis, nous arrivons devant l’inscription tristement célèbre : le portail qui porte avec une cynique ironie la phrase « Arbeit macht frei » (« Le travail rend libre »). Il avait été volé le week-end du 1ᵉʳ novembre 2014 et retrouvé en décembre 2016. Aujourd’hui, l’inscription est une copie, l’original étant conservé dans les archives.

 

Tout au long de la visite, une question demeure : archive ou reconstitution ?

Les guides, formidables, sont là pour décrypter les signes, car sans aide, ici, on ne voit rien d’autre que des chaussures, des cheveux, des lunettes, des valises, de la vaisselle. Si la muséographie pose question, restant davantage dans le champ de l’émotion que dans celui de la connaissance, il est vrai que de nets progrès ont été réalisés. Le bloc 27, aujourd’hui, est un véritable musée à lui seul, qui replace la destruction des Juifs et Juives d’Europe dans leur contexte de vie avant la Shoah.

Ce voyage, placé sous les auspices des arts, fut une immense réussite. On ne revient jamais de Birkenau comme on y est arrivé, même 80 ans après les faits.

 

Amélie Blaustein-Niddam, journaliste et rédactrice en chef adjointe de Cult.news 

 

C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie Blaustein-Niddam s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste et rédactrice en chef adjointe auprès de Cult.news. Son terrain de jeu est centré sur le spectacle vivant. 

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